Hommage de son frère Jean Costadau
Bonjour,
Tout d’abord, du fond du cœur, merci d’être venu. Vous êtes venus pour vous, bien sûr, mais aussi pour nous, la famille d’ Yves-Marie afin que nous puissions tous et chacun d’entre nous, aussi sereinement que possible, le laisser partir puisque c’est ainsi que va la vie.
Pour lui et pour nous merci.
Une vie de 68 années ne peux se résumer en quelques mots, mais pour nous laisser simplement un peu de temps pour nous souvenir, permettez-moi, en quelques mots, d’évoquer quelques étapes de sa vie. Je suis la personne la moins indiquée pour cela parce que je retiens peu les dates, les lieux et ce genre de choses, mais ce n’est pas grave c’est juste pour nous laisser le temps de nous souvenir.
Yves était le dernier d’une fratrie de 3 garçons : Michel l’aîné, moi même le cadet et Yves le puîné. Michel et moi l’avons longtemps appelé notre petit frère. Pour le meilleurs et pour le pire, parce qu’un petit frère c’est aussi : « Oui, c’est mon petit frère, il ne veut pas me lâcher ». Pendant cette première partie de sa vie il a vécu, avec nous bien sur, à Paris, 9èm arrondissement, au 2 de la rue Moncey, 2èm étage. Pour nous trois la géographie du quartier se décline définitivement en fonction des rues ou habitaient nos amis, amis et amies, des adresses : des écoles, collèges puis Lycées, du local des louveteaux, puis des scouts et de la salle paroissiale avec son baby-foot et son ping-pong. Pendants des années, à nos moments de désœuvrement, nous avons contemplé de la fenêtre de notre appartement sur le trottoir d’en face, le Beurre Oeuf Fromage que tenait deux sœurs en tablier blanc et la concierge s’appelait Pauline et Yves était bien mignon sur les quelques photos qui restent de ce temps où maman nous pomponnait, cheveux en brosse, pour être bien fière de ses trois poussins à la sortie de la messe de 11h le dimanche matin et nous devions nous tenir bien droit.
Mais cette ‘vie parisienne’ était celle que nous connaissions pendant l’année scolaire. Enfants nous passions toutes les vacances d’été dans le village de naissance de maman à côté d’Avignon. Des vacances de soleil, de mer aux Saintes Marie de la Mer et parfois de vent, le mistral. Le lien avec Port la Nouvelle est assez évident : le soleil, la mer et le vent ‘souvent’.
C’est entre ces deux pôles que s’est passé pratiquement un tiers de sa vie.
Après le bac et la tourmente de mai 68, Yves a eu une phase courte mais forte d’engagement politique à l’extrême gauche puis une phase ‘élevage de chèvre’, dans la région toulousaine, à la ferme dites le Rastel, longue maison basse typique du Lauragais, sur la commune de la Salvetat. Mais auparavant il y avait eu un passage par une école de théâtre, domaine auquel il reviendra plus tard et une relation forte établie avec Bruxelles. Yves était très passionné, très gentil, le plus gentil des trois, je crois que ça ne fait pas de doute, il avait hérité de la gentillesse de notre père, mais ce n’était pas une gentillesse molle, il pouvait s’emballer et il s’emballait pour un texte sublime, une pièce, un ballet, une idée politique. La Belgique, pour nous parisiens, était à deux pas et nous allions facilement à Bruxelles pour un spectacle d’un soir. Puis une amie proche s’y est installée et cela a facilité les relations. C’est donc avec une amie Belge qu’il a vécu sa phase élevage de chèvres. Des chamoisées, charmantes à voir. Mais je crois me souvenir qu’il les a assez rapidement trouvée très espiègles pour finir par les trouver carrément insupportables.
Je passe sur une phase chauffeur de poids lourds, après le Rastel je pense et avant la Belgique sans doute. Chauffeur de poids lourds, Yves ? Il est clair qu’il n’avait pas le gabarit pour charger et décharger, mais à y bien regarder un poids lourd dégage de la force et une forme de beauté, deux éléments dont il avait besoin. Retrouvons-le en Belgique où il a intégré l’équipe technique des ballets du 20èm siècles, la compagnie de Maurice Béjart. Avec Béjart il a vécu des années passionnés, des tournées internationales et de grands moments en Avignon lorsque Jean Vilar a ouvert le festival à la danse. Je pense qu’Anne parlera de ce temps là, mais je cite quand même le boléro de Ravel, en particulier avec Jorge Donn dans le rôle principal. Des ballets du 20èm siècle il est passé à l’atelier théâtral avec encore de grands moments à Bruxelles, en tournée et en Avignon. C’est dans cette période qu’il a rencontré Anne avec laquelle il a eu une fille et ensemble ils ont créé leur propre compagnie de théâtre pour enfants : ‘Zanni’.
Je passe sur une phase chauffeur de poids lourds, après le Rastel je pense et avant la Belgique sans doute. Chauffeur de poids lourds, Yves ? Il est clair qu’il n’avait pas le gabarit pour charger et décharger, mais à y bien regarder un poids lourd dégage de la force et une forme de beauté, deux éléments dont il avait besoin. Retrouvons-le en Belgique où il a intégré l’équipe technique des ballets du 20èm siècles, la compagnie de Maurice Béjart. Avec Béjart il a vécu des années passionnés, des tournées internationales et de grands moments en Avignon lorsque Jean Vilar a ouvert le festival à la danse. Je pense qu’Anne parlera de ce temps là, mais je cite quand même le boléro de Ravel, en particulier avec Jorge Donn dans le rôle principal. Des ballets du 20èm siècle il est passé à l’atelier théâtral avec encore de grands moments à Bruxelles, en tournée et en Avignon. C’est dans cette période qu’il a rencontré Anne avec laquelle il a eu une fille et ensemble ils ont créé leur propre compagnie de théâtre pour enfants : ‘Zanni’.
Béjart, l’atelier théâtral, Zanni, sa fille : les années ont filé.
Sa santé a commencé à décliner, il supportait de plus en plus difficilement les hivers belges. Il a dû arrêter de travailler. Il est venu s’installer à Port la Nouvelle où il a acheté une petite maison. Quand il est descendu il était fatigué, très fatigué mais peu à peu il s’est remis et il a fait son trou, comme on dit. Il a eu la chance d’avoir de bons voisins, que je remercie particulièrement au nom de toute la famille, il a établi quelques amitiés fortes, parce qu’il était très gentil et passionné, merci, merci à vous ses amis, et il a intégré une association de sécurité civile et de prévention des incendies. Cette association a été très importante pour lui. Avec ses collègues il a, en particulier, patrouillé longuement sur les routes accidentées du terroir de Fontfroide. Mais cette activité était un peu plus que cela. J’ai compris que les patrouilleurs formaient une petite communauté chaleureuse qui l’a accueilli et apprécié et il le leur rendait bien, je crois.
La dernière année de sa vie a été envahie par la maladie qu’il a endurée avec – j’ai cherché le mot qui convenait, je n’en ai pas trouvé d’autre que le mot un peu désuet de – dignité. Première chimio puis scanner d’évaluation : pas d’évolution positive et les chimios le mettaient à plat. Deuxième chimio, scanner, pas d’évolution positive. Troisième traitement : immunothérapie, scanner pas d’évolution positive. Il a encaissé ces nouvelles, terribles, avec dignité. Il ne s’est jamais plaint de son sort. Il nous faisait part seulement de sa fatigue et de ses souffrances physiques. Peu à peu sa seule lumière est devenu sa fille. Sa femme aussi, mais surtout sa fille, son trésor, son admiration, sa réussite. Sa fille née en Belgique et qu’ils ont prénommée Aude. Une dernière fois, Yves, je polémique avec toi, et pour une fois, je suis sur d’avoir le dernier mot. Tu nous demandais toujours de protéger ta fille si fragile. Non, tu peux partir Yves, ta fille est déjà une femme.
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Hommage de son frère Michel Costadau
Enterrer ses parents on sait ce que c’est, on a déjà donné. Enterrer son frère c’est nouveau ça vient de sortir. C’est Yves qui a voulu commencer, comme son père exactement.
Allez faut bien parler un peu des Costadau quand même. Nous étions trois et maintenant il en manque un. On pourrait dire c’est plus pareil. C’est vrai. Mais en fait ça fait longtemps que c’est plus pareil. Je veux dire qu’il y a eu de grands moments mais on vit plutôt sur notre lancée.
Et pourtant pour Yves, la fratrie ça comptait beaucoup. Je crois même que pendant un temps ça a fait toute sa force. Moi il ne peut rien m’arriver : j’ai mes deux frères. Manière de dire à l’adversité : toi reste là bas si non j’appelle mes frères et ça va être réglé en 5 minutes. En plus il avait raison, nous étions soudés, fusionnels et bienveillants. Quand Yves arrivait à Bédarrides il nous disait j’ai trois questions à discuter avec vous. Et on discutait et le vin coulait et les belle sœurs montaient se coucher en attendant leurs maris. Nous étions une force, une vraie. Il faut dire qu’Yves, de la force il en avait besoin, car la vie n’a pas été très tendre avec lui. Bon.
Bon on va pas rentrer dans les histoires de famille, mais disons qu’Yves était un idéaliste. Et un idéaliste ça a beaucoup d’envie mais pas trop de concret à se mettre sous la dent.
Viscéralement Yves était pour la justice, la justice sociale je veux dire. De voir que les profiteurs avaient pignon sur rue au lieu d’être en prison, ça le dérangeait énormément. Ca le faisait vraiment souffrir et son impuissance était comme une plaie ouverte qui le minait.
En fait depuis ses premiers engagements militants, il avait soif d’ordre, celui où les méchants sont détectés et punis avant de le devenir.
En terme d’utopie Yves était pour une société juste naturellement sans qu’il soit nécessaire de se battre. Evidemment ce n’est pas la réalité mais la Belgique, au début, lui a convenu parce que c’est vrai qu’en Belgique il y a une plus grande convivialité. En plus en Belgique il a trouvé Anne et puis Aude et ça a été du bonheur. Une bonne époque.
Et même depuis son retour en France, jamais il n’a dévié d’un iota sur la Belgique, un peu comme un Eldorado. Et pourtant c’est en Belgique qu’il a commencé à déprimer au point de devenir difficile à vivre pour sa famille. Très difficile.
Yves était, aussi, un conteur né, capable de raconter avec tranquillité les trucs les plus incroyables. Cette aptitude venait directement de papa. Jean en a hérité un peu aussi et moi pas du tout.
Parce que Maurice quand il parlait on ne savait jamais si c’était vrai, arrangé ou inventé. Papa en 39 a fait la drôle de guerre et ça s’est mal terminé mais, en fait, pour lui pas trop mal. Avec trois de ses copains, ils ont quittés le front, pour rattraper les Allemands qui les avaient dépassés. Alors ils ont fait 400 km à pieds en une semaine pour rejoindre Périgueux, sans changer de chaussures et en dormant dans les fossés. Pourquoi pas. Et à Périgueux alors qu’est ce que vous avez fait ? Ben comme il n’y avait plus personne à la caserne on s’est démobilisé tout seul et on est rentré chez nous. Ben voilà c’est tout simple. Et si ce n’est pas vrai, c’est bien trouvé comme disait maman.
Alors quand Yves racontait les danseurs ou les incendies de forêt, les sauvetages en mer ou les transports routiers, ça faisait rêver tout le monde. Et il avait l’aplomb nécessaire pour parler sans le petit sourire qui pourrait faire croire que c’est une blague.
Et là, maintenant, Yves est parti discrètement comme ses parents, sans déranger personne, en laissant tout propre, tout en ordre derrière lui, pour sa fille et pour sa femme. D’ailleurs il n’aimait rien tant que ne pas déranger, faire comme s’il n’était pas là et se débrouiller tout seul. Seulement la maladie aussi s’est débrouillée et a été la plus forte. Ce qui fait que d’une certaine manière je suis content pour lui. Il ne souffre plus ni dans son corps ni dans sa tête. Il est apaisé et nous aussi. Je crois que c’est ça son message. Merci Yves. A bientôt.
Allez faut bien parler un peu des Costadau quand même. Nous étions trois et maintenant il en manque un. On pourrait dire c’est plus pareil. C’est vrai. Mais en fait ça fait longtemps que c’est plus pareil. Je veux dire qu’il y a eu de grands moments mais on vit plutôt sur notre lancée.
Et pourtant pour Yves, la fratrie ça comptait beaucoup. Je crois même que pendant un temps ça a fait toute sa force. Moi il ne peut rien m’arriver : j’ai mes deux frères. Manière de dire à l’adversité : toi reste là bas si non j’appelle mes frères et ça va être réglé en 5 minutes. En plus il avait raison, nous étions soudés, fusionnels et bienveillants. Quand Yves arrivait à Bédarrides il nous disait j’ai trois questions à discuter avec vous. Et on discutait et le vin coulait et les belle sœurs montaient se coucher en attendant leurs maris. Nous étions une force, une vraie. Il faut dire qu’Yves, de la force il en avait besoin, car la vie n’a pas été très tendre avec lui. Bon.
Bon on va pas rentrer dans les histoires de famille, mais disons qu’Yves était un idéaliste. Et un idéaliste ça a beaucoup d’envie mais pas trop de concret à se mettre sous la dent.
Viscéralement Yves était pour la justice, la justice sociale je veux dire. De voir que les profiteurs avaient pignon sur rue au lieu d’être en prison, ça le dérangeait énormément. Ca le faisait vraiment souffrir et son impuissance était comme une plaie ouverte qui le minait.
En fait depuis ses premiers engagements militants, il avait soif d’ordre, celui où les méchants sont détectés et punis avant de le devenir.
En terme d’utopie Yves était pour une société juste naturellement sans qu’il soit nécessaire de se battre. Evidemment ce n’est pas la réalité mais la Belgique, au début, lui a convenu parce que c’est vrai qu’en Belgique il y a une plus grande convivialité. En plus en Belgique il a trouvé Anne et puis Aude et ça a été du bonheur. Une bonne époque.
Et même depuis son retour en France, jamais il n’a dévié d’un iota sur la Belgique, un peu comme un Eldorado. Et pourtant c’est en Belgique qu’il a commencé à déprimer au point de devenir difficile à vivre pour sa famille. Très difficile.
Yves était, aussi, un conteur né, capable de raconter avec tranquillité les trucs les plus incroyables. Cette aptitude venait directement de papa. Jean en a hérité un peu aussi et moi pas du tout.
Parce que Maurice quand il parlait on ne savait jamais si c’était vrai, arrangé ou inventé. Papa en 39 a fait la drôle de guerre et ça s’est mal terminé mais, en fait, pour lui pas trop mal. Avec trois de ses copains, ils ont quittés le front, pour rattraper les Allemands qui les avaient dépassés. Alors ils ont fait 400 km à pieds en une semaine pour rejoindre Périgueux, sans changer de chaussures et en dormant dans les fossés. Pourquoi pas. Et à Périgueux alors qu’est ce que vous avez fait ? Ben comme il n’y avait plus personne à la caserne on s’est démobilisé tout seul et on est rentré chez nous. Ben voilà c’est tout simple. Et si ce n’est pas vrai, c’est bien trouvé comme disait maman.
Alors quand Yves racontait les danseurs ou les incendies de forêt, les sauvetages en mer ou les transports routiers, ça faisait rêver tout le monde. Et il avait l’aplomb nécessaire pour parler sans le petit sourire qui pourrait faire croire que c’est une blague.
Et là, maintenant, Yves est parti discrètement comme ses parents, sans déranger personne, en laissant tout propre, tout en ordre derrière lui, pour sa fille et pour sa femme. D’ailleurs il n’aimait rien tant que ne pas déranger, faire comme s’il n’était pas là et se débrouiller tout seul. Seulement la maladie aussi s’est débrouillée et a été la plus forte. Ce qui fait que d’une certaine manière je suis content pour lui. Il ne souffre plus ni dans son corps ni dans sa tête. Il est apaisé et nous aussi. Je crois que c’est ça son message. Merci Yves. A bientôt.
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Hommage spontané du frère de Anne, Vincent Van Rymenam, et de Marie Odile Audras
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Hommage de sa femme Anne Van Rymenam
Yves-Marie, je crois que tu aurais aimé entendre une dernière fois cette citation que tu connaissais pas coeur:
«… mais il y a au monde une chose sainte et sublime, c’est l’union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux. On est souvent trompé en amour, souvent blessé et souvent malheureux; mais on aime, et quand on est sur le bord de sa tombe, on se retourne pour regarder en arrière et on se dit : j’ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois, mais j’ai aimé. C’est moi qui ai vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui.»
«… mais il y a au monde une chose sainte et sublime, c’est l’union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux. On est souvent trompé en amour, souvent blessé et souvent malheureux; mais on aime, et quand on est sur le bord de sa tombe, on se retourne pour regarder en arrière et on se dit : j’ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois, mais j’ai aimé. C’est moi qui ai vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui.»
Lorenzcio – Alfred de Musset
Yves-Marie, mon bel étranger du sud,
je t’ai rencontré il y a près de 40 ans, c’était au théâtre Jean Vilar à Louvain-la-Neuve, en Wallonie, en Belgique où nous avons vécu. Tu as travaillé avec les plus grands de la Danse et du théâtre. Tu as côtoyé Maurice Béjart, Jorge Don, avec eux, tu as fait le tour du monde. On se retrouvait entre deux avions et notre amour grandissait.
Tu as souvent été un travailleur de l’ombre mais surtout un être passionné, passionné de théâtre.
Ensemble, nous nous sommes retrouvés sur une même scène, je me souviendrai toujours de la cour d’honneur du palais des papes à Avignon.
je t’ai rencontré il y a près de 40 ans, c’était au théâtre Jean Vilar à Louvain-la-Neuve, en Wallonie, en Belgique où nous avons vécu. Tu as travaillé avec les plus grands de la Danse et du théâtre. Tu as côtoyé Maurice Béjart, Jorge Don, avec eux, tu as fait le tour du monde. On se retrouvait entre deux avions et notre amour grandissait.
Tu as souvent été un travailleur de l’ombre mais surtout un être passionné, passionné de théâtre.
Ensemble, nous nous sommes retrouvés sur une même scène, je me souviendrai toujours de la cour d’honneur du palais des papes à Avignon.
Nous avons fondé notre compagnie, le théâtre Zanni avec cette volonté qui t’était si chère de pratiquer un théâtre pour tous.
Quand notre fille Aude est née, nous avons fait du théâtre pour les enfants.
Tout au long de ces années, nous avons travaillé et joué ensemble. Tu as mis des étoiles dans des milliers de paires d’yeux d’enfants ! Aujourd’hui encore, je continue à faire vivre ce théâtre avec l’esprit que tu lui as insufflé.
Quand notre fille Aude est née, nous avons fait du théâtre pour les enfants.
Tout au long de ces années, nous avons travaillé et joué ensemble. Tu as mis des étoiles dans des milliers de paires d’yeux d’enfants ! Aujourd’hui encore, je continue à faire vivre ce théâtre avec l’esprit que tu lui as insufflé.
Quand tu as été fatigué, tu es redescendu dans ton sud qui t’était si cher.
Tu m’as communiqué ton amour de ce sud et c’est ici que j’ai ma maison.
Avec toi, j’ai découvert une famille, une «belle » famille que j’ai aimé comme la mienne. J’ai aussi découvert ta fratrie et ce fameux esprit Costadau.
Qu’est-ce que tu étais fier de tes frères.
Cette fierté, tu l’as aussi transmise à notre fille qui va se retrouver bien seule sans toi.
Tu m’as communiqué ton amour de ce sud et c’est ici que j’ai ma maison.
Avec toi, j’ai découvert une famille, une «belle » famille que j’ai aimé comme la mienne. J’ai aussi découvert ta fratrie et ce fameux esprit Costadau.
Qu’est-ce que tu étais fier de tes frères.
Cette fierté, tu l’as aussi transmise à notre fille qui va se retrouver bien seule sans toi.
Yves-Marie, tu as été l’amour de ma vie, le père de ma fille.
Tu aimais la mer,
Avant ton dernier départ, j’ai envie de respirer profondément en conscience avec toi, avec tous ceux qui sont venus t’accompagner aujourd’hui.
Respirer au rythme du flux et du reflux des vagues qui se déposent sur la plage…
Une inspire profonde en t’envoyant un grand sourire.
Une expire profonde pour t’aider à partir.
Tu aimais la mer,
Avant ton dernier départ, j’ai envie de respirer profondément en conscience avec toi, avec tous ceux qui sont venus t’accompagner aujourd’hui.
Respirer au rythme du flux et du reflux des vagues qui se déposent sur la plage…
Une inspire profonde en t’envoyant un grand sourire.
Une expire profonde pour t’aider à partir.
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Hommage de sa fille Aude Costadau
Papa, tu es parti trop tôt. Mais tu pars en me laissant fière de mon père.
Le combat que tu as mené ces derniers mois est devenu un exemple pour moi.
Aujourd’hui, je perds mon plus grand conseiller, mon plus grand confident, mais je ferai en sorte que tu puisses de la où tu es, être fière de moi, fière de ta fille.
Quand j’étais enfant, pour pouvoir m’endormir tu avais l’habitude de me lire le petit prince.
Aujourd’hui à mon tour, j’ai envie de t’en lire un extrait pour ton dernier sommeil.
Le combat que tu as mené ces derniers mois est devenu un exemple pour moi.
Aujourd’hui, je perds mon plus grand conseiller, mon plus grand confident, mais je ferai en sorte que tu puisses de la où tu es, être fière de moi, fière de ta fille.
Quand j’étais enfant, pour pouvoir m’endormir tu avais l’habitude de me lire le petit prince.
Aujourd’hui à mon tour, j’ai envie de t’en lire un extrait pour ton dernier sommeil.
Extrait du petit prince :
J’ai appris dit le petit prince que le Monde est le miroir de mon Ame…
Quand elle est enjouée, le monde lui semble gai.
Quand elle est accablé, le monde lui semble triste.
Le monde n’est ni triste ni gai il est là, c’est tout.
Ce n’était pas le monde qui me troublait, mais l’idée que je m’en faisais…
J’ai appris à accepter sans le juger, totalement, inconditionnellement…
« On ne voit bien qu’avec le cœur, l’essentiel est invisible pour les yeux »
J’ai appris dit le petit prince que le Monde est le miroir de mon Ame…
Quand elle est enjouée, le monde lui semble gai.
Quand elle est accablé, le monde lui semble triste.
Le monde n’est ni triste ni gai il est là, c’est tout.
Ce n’était pas le monde qui me troublait, mais l’idée que je m’en faisais…
J’ai appris à accepter sans le juger, totalement, inconditionnellement…
« On ne voit bien qu’avec le cœur, l’essentiel est invisible pour les yeux »
Au revoir papa
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