Au milieu de tous les slogans, y a un truc qui me trotte dans la tête, c’est cette idée de décroissance. Ca fait un peu ralentissement, rapetissement. Je ne vois pas du tout ce que c’est, à part une invention de plus des technocrates. Par contre ce que je sais c’est que l’augmentation du PIB correspond à une augmentation de la pollution et à un appauvrissement de la population. Alors si la décroissance c’est seulement la baisse du PIB, ceux-là, comme toujours, n’ont rien compris.
La hausse ou la baisse du PIB est uniquement le résultat d’une politique et non pas une action en soi.
Je suppose que la feuille de route de Hulot c’était de lancer des actions vertueuses de façon à augmenter le PIB. Ce qu’ils appellent la transition énergétique n’est, en fait, qu’une manière, prétendument astucieuse, d’augmenter le PIB. On connaît le résultat. Parce que croire que l’on peut augmenter le PIB, ce que les technocrates appellent la croissance, tout en baissant la pollution climatique et la casse sociale relève de la plus grande et malhonnête tromperie. Tout au moins dans nos modèles actuels.
En gros, il faut trouver des actions à mener et vérifier si elles font ou pas baisser le PIB. Ca n’a aucun rapport avec la décroissance. Vous voulez des exemples. On y va.
Pourquoi faut-il qu’il y ait toute l’année de tous les fruits et légumes dans tous les étalages. Ca représente des milliers de kilomètres parcourus par des milliers de camions, de bateaux, d’avions… pour rien. Ceux qui vous disent que c’est la loi du marché sont des menteurs et des pollueurs. Je pense qu’entre manger seulement des patates toute l’année et la gabegie actuelle, il y a des progrès à faire.
Il y a sûrement aussi quelque chose à creuser quant à la durée de vie des produits. Il est clair que les produits actuels, même chers, sont faits pour être jetés rapidement, non à cause de l’usure mais pour en acheter d’autres. Aucun effort n’est fait pour qu’ils soient réparables, les produits actuels sont uniquement jetables. Alors, augmenter, par exemple, la durée d’utilisation des véhicules ou la durée d’utilisation de l’électronique, en particulier les téléphones, c’est d’une part faire des économies et d’autre part limiter et la pollution et les déchets. Je l’ai déjà dit, pour les autos en particulier, les nouveautés de 2020, 2021, 2022 sont déjà programmées. On pourrait peut-être essayer de faire des groupements en lots pour ne pas avoir des voitures jetables tous les deux ans uniquement pour le PIB.
D’une manière plus générale, la consommation, sur laquelle est basée notre modèle économique, est surtout quantitative. C’est le nombre qui fait le chiffre. Et on a même cette notion de prix bas censé entrainer l’acte d’achat au détriment du vrai besoin. Payer prétendument moins cher, proportionnellement, un lot de 20, qu’un lot de 5 n’a aucune justification, c’est juste une manipulation.
Il me semble que l’on pourrait essayer une consommation plus qualitative. A chiffre égal, une augmentation de la qualité doit permettre de satisfaire le besoin, diminuer les maladies et les déchets.
Il y a fort à parier que les technocrates ont lancé l’idée de décroissance pour en faire un épouvantail dissuasif pour ceux qui voudraient changer le système. La peur de manquer est inhérente à l’homme, et il déploie son savoir-faire pour s’assurer un peu d’avenir. Or c’est justement cet avenir que les forcenés du PIB handicapent et condamnent.
Et donc la décroissance c’est du baratin, comme le reste.
Michel Costadau
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