Là c’est le non-vote que je veux expliquer. Et pour être simple, on peut pas faire plus simple : le jour de l’élection tu vas où tu veux mais pas au bureau de vote. Et alors ? Ben alors c’est après que ça commence. Car ce sont seulement les votants qui font les élus. Si pas de votants pas d’élus.
Cela dit je me doute qu’il y aura toujours quelques votants.
Je dois préciser, ou le rappeler, que le non-vote ne concerne que les élections nationales. Il n’y aucun problème à voter dans les élections locales puisque les élus en question n’ont strictement aucun pouvoir ni législatif, ni judiciaire. Par exemple, dans chaque département il y a un préfet et un conseil départemental. Devinez qui a le pouvoir.
Bon d’accord mais, au fait, pourquoi ne faut-il plus voter ? Pourquoi, parce que depuis plus de cinquante ans il s’est installé une classe politique au service de la finance qui a confisqué le pouvoir. Toutes les demandes de réformes et de changements sont balayées sous les prétextes les plus fantaisistes. Environnement, sécurité, investisseurs, fibre nationale…..Ils ont une seule ligne de conduite : continuer comme ça entre eux.
D’ailleurs une belle illustration de leur soumission à la finance nous est donnée en ce moment par le Royaume-Uni avec la confusion totale entretenue sur le Brexit. Et pourtant la situation est sans équivoque : la population a demandé la sortie du marché commun et une indépendance accrue et le business ne veut pas de sortie. Alors que font les politiques : ils louvoient, ils zigzaguent, ils réfléchissent. En gros ils cherchent à satisfaire le business au détriment de la population. Et c’est pas beau.
De même en France, prétexter l’environnement pour mettre des taxes sur le gas-oil alors que ce sont les pétroliers qui ont demandés un rééquilibrage au profit de l’essence parce qu’ils ne savent plus quoi en faire, vous croyez que c’est être au service de la population ça.
C’est pourquoi il faut réveiller les politiques, leur mettre le nez dans leur trahison.
L’objectif est de créer un choc en montrant que les non-votants sont plus nombreux que les votants, ce qui veut dire que le corps électoral rejette tous les candidats qui du coup n’ont plus la moindre légitimité. Cette secousse de la classe politique permet d’inverser la polarité de la vie publique, à savoir que c’est la population qui a le pouvoir et non le pouvoir qui a la population.
Dans un premier temps, la victoire du non-vote n’empêchera pas qu’il y ait des élus, mais la seule mission qu’ils auront sera de faire les changements indispensables pour le retour à la démocratie. Et dans le prochain billet je ferai des propositions sur le retour à la démocratie.
Les gueux ont créé le choc pour les routes, le non-vote veut créer le choc pour les politiques.
Car, spontanément, les politiques ne feront rien pour nous rendre le pouvoir.
Par exemple pour le vote blanc, je ne l’ai pas dit dans le dernier billet, mais le vote blanc pour être pris en compte dans les exprimés eh bien c’est aux politiques de faire cette modification des règles. C’est comme si on leur demandait de se suicider. J’ai comme l’impression qu’ils ne vont pas le faire. En fait j’en suis sûr car sinon ils l’auraient déjà fait, Cqfd
Vous allez me dire : mais il faut bien des élus.
Oui d’accord mais sûrement pas ceux que nous avons, parce qu’ils ne nous représentent pas mais sont seulement des gérants du système financier. Moi je ne veux plus de gérants je veux des représentants, des délégués, des défenseurs.
Et je ne fais aucune confiance à la classe politique actuelle pour prendre cette orientation. Ce n’est pas dans leurs gènes.
Michel Costadau
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