Oui je sais, normalement il faudrait faire le texte sur la religion. Mais, d’une part, j’ai compté que dans le texte sur l’Etat voyou d’Israël il y avait 35 fois le mot religion, ce qui veut dire qu’on en a déjà un peu parlé, et, d’autre part, il y a moins d’actualité sur ce sujet que sur d’autres plus chauds. Les sujets chauds c’est la Grèce, le réchauffement climatique, l’Etat Islamique ou l’Ukraine par exemple. Mais au-dessus de tout ça, ou en dessous, si on veut parler de dénominateur commun, il y a le renversement dans l’ordre des pouvoirs qu’a réussi la finance il y a quelques années et dont nous voyons les effets dans les sujets évoqués plus haut. Je voudrais dire finance internationale ou finance mondiale, mais justement ce ne sont que des pléonasmes, car il y a « la » finance c’est tout et elle va bien, merci.
La finance est devenue la puissance mondiale n°1, ça veut dire que tous les autres détenteurs de pouvoir, par exemple les politiques, les religieux ou les intellectuels ne sont plus maîtres de leur jeu, sauf peut-être les mafias et quelques organisations parallèles. Mais quand je dis que la finance a pris le pouvoir, je ne suis pas certain que tout le monde sache vraiment ce que j’entends par là. Alors qu’est-ce que la finance ? Bonne question. Est ce que la finance c’est l’argent, oui bien sûr, mais l’argent ça fait longtemps qu’il y en a. Est-ce que la finance c’est les riches et les entreprises, oui bien sûr mais là aussi ça fait longtemps que ça existe. Alors c’est quoi, les banques, les Bourses, les fonds de pension. Oui oui oui, la finance c’est tout ça, mais plus encore ce que j’appelle la finance, c’est le nouvel esprit qui s’est emparé de l’argent. Aujourd’hui, il est devenu plus facile de faire de l’argent avec de l’argent qu’avec tout autre moyen, comme le travail, l’investissement ou la guerre. L’argent est entré depuis quelques décennies dans une boucle infernale d’autoreproduction, avec comme corollaire qu’il y a trop d’argent liquide dans le monde. Et cet excès d’argent s’est accompagné d’un mode de fonctionnement dans lequel tout se vend et tout s’achète. Cet état d’esprit c’est celui que les riches, les banques, les Bourses, les fonds de pension et les entreprises ont réussi à répandre dans tous les rouages et dans tous les esprits de la société. C’est ça la finance. C’est ça le renversement ou le basculement qu’elle a réussi. Alors allons-y.
Le gros, très gros, problème que je veux analyser dans ce texte c’est que les politiques, c’est-à-dire la caste de tous les élus et leurs sherpas, sont totalement responsables de cette situation. Non seulement ils ont fait la courte échelle à la finance en utilisant le service de l’argent pour leur propre carrière ainsi que pour l’endettement continu du pays, mais du coup ils ont sacrifié les citoyens sur l’autel de l’économie dans le seul but d’essayer de garder le pouvoir. Malheureusement, non seulement ils ont complètement perdu le pouvoir et comme des enfants ils se battent entre eux pour avoir le ballon, mais ils ont permis à la finance de se développer et de les tenir en laisse. La caste politique fait comme si elle avait encore tout le pouvoir, ce qui nous donne une situation de fausseté incroyable dans laquelle le mensonge et la dissimulation sont roi et reine. C’est l’explication de ce double langage schizophrène des politiques qui m’intéresse. On va donc essayer de voir comment et pourquoi tous les dés de la vie publique sont truqués, et du même coup comment et pourquoi il est difficile de se faire une opinion claire sur quelque sujet que ce soit, alors même que ça devient urgent de penser et de réagir. On verra ainsi que, du coup, on aborde aussi les sujets chauds évoqués plus haut.
Quand je dis que les politiques sont responsables de la victoire de la finance, c’est qu’ils ont abandonné la défense de toutes valeurs, de toutes idées, afin de privilégier leur réélection. La réélection c’est ça le drame. C’est la réélection qui a créé la caste et la caste cherche uniquement à profiter de sa rente de situation. Pour moi, la prise de pouvoir de la finance est liée à notre crise de la pensée politique ou de la philosophie si vous préférez. Nos sociétés ne vivent d’aucun espoir, d’aucune recherche sur le pourquoi et le comment de la vie, ne se fixent aucun but auquel les citoyens pourraient adhérer et donc pour lequel utiliser leur énergie et leur capacités, c’est-à-dire leur travail. Les politiques ne nous donnent comme perspective que le néant de la consommation, que la croissance du GDP, que la fuite en avant comme réponse à toutes questions. Clairement, 3 % de déficit, 40 000 délivrances de visas, 5 % d’encadrement des loyers ou 6 % de baisse d’on ne sait plus très bien quoi au juste, ne sont pas de nature à mobiliser une société dans un élan commun d’effort et de réussite. La caste politique ne nous offre qu’une ribambelle de chiffres tous plus faux les uns que les autres, à tel point que nous ne savons pas vraiment combien nous sommes, ni combien il y a de chômeurs, ni combien gagne un médecin. Dans ces conditions, l’esprit de l’argent pour l’argent s’est développé comme une pandémie. En effets si l’on ne se projette plus dans l’avenir, l’immédiateté devient le seul horizon. L’argent est devenu le moyeu de la roue qui fait tourner le monde et s’est imposé comme le support de la monétisation de toutes choses et de toutes personnes.
Donc je dis que la finance mène le monde, mais vous ne manquerez pas de me rétorquer qu’avant c’était les riches et que ça ne change pas grand chose. Erreur ! avant, les riches n’étaient que des profiteurs, ce n’est pas eux qui faisaient l’histoire mais les clans, les familles, les castes, et les riches d’argent dépendaient d’eux. Il y a encore des histoires récentes de riches célèbres éliminés physiquement par des pouvoirs politiques ou religieux. Seulement, petit à petit, les riches ont créé les institutions financières, ils se sont organisés, et, avec l’aide coupable des politiques, ils ont réussi à faire que la vie sur terre ne soit liée qu’à l’argent. Je le répète, non pas l’argent en tant que moyen d’échange, comme avant, mais l’argent en tant que valeur de référence, que but ultime. Aujourd’hui, tout le monde est persuadé que sans argent on ne peut rien, c’est ça la bascule. Du coup ça n’encourage personne à avoir des idées, à défendre des valeurs ou à développer des compétences. Du coup, tout le monde veut de l’argent, ne parle et n’agit que pour l’argent. Et voila donc l’abracadabrante actualité que nous avons : le problème c’est 1,40€ le kilo comme si un prix pouvait être une cause à défendre ou à combattre.
Comme je l’ai dit, la clé c’est l’évolution des pouvoirs politiques car on était habitué à ce que ce soit eux les dominants, ce qui en plus avait un petit coté sympathique, car certains pouvaient prétendre qu’à travers eux c’étaient les peuples qui décidaient. Il n’en était rien bien sûr, mais ça a marché pendant un moment. Et même jusqu’à assez récemment, car, pour être clair, le changement d’esprit au profit de la finance n’est pas très vieux. Cependant comme ça a été une action lente et continue il y a eu des étapes. Disons pour fixer les idées que ça a commencé avec la première guerre mondiale et que le basculement a eu lieu avec l’agrandissement de l’Europe après les années 70.
Maintenant la question est celle-ci : est-ce qu’en France ce sont les pouvoirs politiques élus qui gouvernent, ou la finance, sachant que ça fait déjà longtemps que ce ne sont plus les peuples qui décident quoi que ce soit. Eh bien la réponse n’est pas en tout ou rien. Revenons sur le double langage des politiques. D’un côté les politiques tiennent un discours de défense des citoyens, de proximité de la population, de souci du bien commun, enfin tout ce à quoi on est habitués. Hélas tout ça reste au niveau du discours, de l’attitude, de la posture, et ne se traduit plus jamais en actes. Depuis le niveau communal, jusqu’au gouvernement, tous les réalisations, toutes les décisions, toutes les lois sont marquées du sceau de la finance. Vous pouvez le prendre par tous les bouts possibles, force est de constater que les politiques n’ont qu’une seule attitude = filer un maximum d’argent aux entreprises et aux riches. Il y a même une école pour apprendre ça, c’est l’ENA. Dans cette école on apprend à mettre en œuvre cette alchimie du mensonge. On y enseigne comment pratiquer la déconnexion entre les paroles et les actes. Les paroles servent uniquement à se faire élire et réélire, et les actes consistent à saupoudrer un maximum d’électeurs de soi- disant subventions afin que beaucoup reçoivent un petit quelque chose et surtout à n’entreprendre aucune action pour l’amélioration de la société, car ce serait la meilleure manière de donner des armes à ses adversaires qui, comme la place est bonne, sont nombreux. C’est ça la technocratie. Quand je dis que c’est de la schizophrénie c’est que c’est consciemment que le discours démocratique se transforme en actes capitalistes. Il est urgent de prendre conscience que le discours politique est unique, quel que soit le parti. Il s’agit toujours d’enrober d’une sauce citoyenne une mesure de transfert d’argent vers les entreprises et les nantis. Toujours, tout le temps.
Cependant, la conséquence la plus grave n’est peut-être pas le tapis rouge déroulé à la finance, mais plutôt la trahison électorale que représente cette manière de faire. A force de mépriser les citoyens et les électeurs, les politiques ont créé une distance, un hiatus entre la population et eux. D’abord ça se traduit par un désintérêt des citoyens pour les élections, puis ça laisse un passage aux opinions plus extrémistes de certaines formations ; ensuite ça crée le grand fossé entre la population et sa représentation ce qui finit par remettre en cause le système politique dit démocratique. Et là toutes les dérives sont possibles, depuis le sauveur de la nation jusqu’à la mise à mal physique des responsables de ce système. Ca peut s’appeler la dictature ou la révolution, en tous cas c’est pas bon.
Bien sûr, comme on l’a dit, il y a des îlots de résistance. Mais ils ne sont portés par aucun parti politique, ni par aucun intellectuel, puisque la caste politique n’a pas pour but de représenter et de défendre la population, mais uniquement de garder ses élus et de se reproduire dans une fuite en avant suicidaire. En fait, le problème de la résistance c’est qu’elle est portée par des marginaux, des jeunes, des non-notables patentés et qu’elle n’est « pensée » par aucun intellectuel, même si c’est ce que j’essaye de faire. Ca donne du coup une absence de poids et de présence dans la vie publique qui ne correspond pas tout à fait à la réalité. En fait, il y a des initiatives, monnaies alternatives, ZAD, circuits courts, communautés qui toutes mettent en avant le refus du pouvoir de la finance. Mais soyons réalistes, la résistance à la finance ne concerne pour le moment que peu de gens, disons en France électoralement quelques %, c’est pas beaucoup. Cependant, électoralement, on a atteint des scores bien meilleurs en Grèce ou en Espagne. Je dis ça parce que c’est la preuve que la résistance est confisquée, oblitérée par les partis politiques et les médias. Pourquoi tous les médias sont-ils aux mains des riches ? Eh bien pas du tout pour en faire des outils de leur communication, ça c’est bon pour les journaux militants, non, seulement pour que rien ne change, pour que les médias restent des véhicules de l’immédiateté et de l’insignifiance. Je n’insiste pas, on a déjà abordé ce sujet. Dès qu’un mouvement politique s’affranchit du carcan de la classe politique, il semble que beaucoup de gens apportent leur soutien. Car le fonctionnement de la caste politique est ainsi fait que les changements politiques ne sont en aucun cas des changement de politique mais seulement le remplacement d’un groupe de riches par un autre. Non pas qu’ils se battent vraiment entre eux mais comme il y a des avantages pour ceux qui ont leurs politiciens au pouvoir, ils cherchent à les faire gagner. Plusieurs aspects sont détestables dans ce mode de fonctionnement. D’abord, bien sûr, l’usurpation que représentent les « idées et les programmes » des politiques. Ils ne sont que l’appât qui va faire que les pauvres citoyens vont aller voter, c’est le plus important, voire voter pour eux, c’est en prime. J’espère que vous avez conscience que, depuis 50 ans, aucun avantage n’a été octroyé par les politiques aux citoyens. L’abolition de la peine de mort ne coûte rien, le droit à l’avortement est assorti de telles contraintes pour limiter les coûts qu’on ne peut pas appeler ça un droit, la CMU ne coûte rien, les 35 heures, mesure censée diminuer le chômage se sont traduites par un blocage des salaires et l’envolée du chômage, le droit de vote à 18 ans ne coûte rien, la décentralisation ne comporte aucun rapprochement des citoyens des centre de décision, au contraire, et s’accompagne même d’une altération des services publics. Et je ne parle pas du « verdissement » de la PAC. Tout ça n’est que du trompe-l’œil, des mesures ne faisant en rien progresser la démocratie, ni ne procurant le moindre avantage aux citoyens. Et pourtant les programmes fourmillent de mesures, pour la famille, contre l’exclusion, pour la protection de ceci ou cela…. et incroyable mais vrai, les gens votent encore. Dites-moi les avantages ou les progrès que vous avez pu constater personnellement liés à des mesures prises par les politiques. Moi je n’en vois aucun. Attention, que certains dans la population aient pu améliorer individuellement leur sort n’a évidemment aucun rapport avec le moindre progrès de la société, mais dénote au contraire la continuation de l’avancée de la finance, car dans la finance ce qui compte c’est quelques individus, jamais la société.
Quand je dis que nos élus ne gouvernent pas, c’est que toute l’action du gouvernement consiste à essayer de composer, de pactiser avec la finance, jusqu’à quand ? Pour concrétiser cela on va illustrer notre propos par de bons exemples. Prenons les agences de notation. Vous vous souvenez que la France a perdu son triple A et que la Grèce en est à CC-. Bon les agences de notation ont le droit de faire ça, ça ne mange pas de pain nous dit-on. D’après les politiques, la seule conséquence est le taux avec lequel les Etats peuvent trouver de l’argent et donc avec un AA+ on a de meilleurs taux qu’avec un CC-. Ca c’est quand on regarde la situation du point de vue des Etats. Maintenant changeons de place et mettons nous au point d’où la finance regarde le monde. Qu’est-ce qu’elle voit la finance ? elle voit des acteurs économiques, des banques, des masses monétaires et des capitaux. Son seul objectif étant de faire de l’argent avec de l’argent, elle voit le monde comme son terrain de jeu. Alors elle donne des notes sur l’intérêt que présente tel ou tel acteur et sur l’opportunité de faire tel ou tel placement. Et des notes, elle en donne sur beaucoup de projets, d’industries, de sociétés, d’Etats. Tout ce qui est susceptible de recevoir un placement a une note. Et ces notes évoluent avec le temps et les évènements mondiaux. Seulement à qui sont destinées ces notes, eh bien aux financiers et uniquement aux financiers. Les notes ne sont donc pas du tout destinées aux Etats, mais à ceux qui souhaitent acheter ou vendre des morceaux d’Etats. Les morceaux d’Etats c’est de la dette, obligations et emprunts ou de la privatisation. Vu par la finance les Etats ne sont donc pas du tout les représentants d’une population, mais de simples acteurs économiques plus ou moins efficaces qu’il convient d’utiliser au mieux.
Ainsi donc, quand la finance prône l’allègement de l’Etat, en disant que les impôts pèsent trop sur l’activité économique, ce n’est bien sûr pas du tout pour que les citoyens ou les entreprise payent moins d’impôts, mais seulement pour susciter des pans de privatisation, banque, postes, électricité etc. etc. afin que les capitaux puissent s’investir dans de nouvelles activités rentables. De même, quand la finance veut sortir la Grèce de l’euro, ce n’est pas pour que les Grecs se portent mieux ou que l’Europe se réforme, c’est uniquement pour que les fortunes en euros ne perdent pas de valeur. De même, quand on dit que les entreprises créent l’emploi et qu’il faut donc les aider, il n’en est évidemment rien, mais seulement aider les entreprises c’est aider les actionnaires et ça c’est bon pour la finance, puisque ce sont les mêmes. Quand on y réfléchit, c’est une honte d’aider les entreprises, car en fait ça ne sert qu’à aider la finance. Pourtant les politiques rabâchent à longueur de temps le slogan des emplois. Aider les entreprises, c’est créer des emplois, sauver des emplois, maintenir des emplois. Regardons bien la réalité. D’abord au niveau global, eh bien avec plus de 3 millions de chômeurs secs c’est-à-dire sans le moindre petit bout d’emploi, on peut pas appeler ça une réussite. Ensuite, regardons le mécanisme. Les aides accordées aux entreprises sont comme un prêt mais sans le moindre remboursement. Ou va cet argent, comprenez bien qu’il ne sert pas à payer les salariés, car sinon ça ne marcherait que le temps d’épuiser le montant de l’aide et on reviendrait au même point. Non, l’argent va dans un investissement, dans une recherche ou dans une acquisition. Seulement un investissement ça enrichit qui ? eh bien les actionnaires et eux seuls, car ça donne de la valeur à l’entreprise c’est-à-dire à ce que détiennent les actionnaires, pas les salariés, ni les fournisseurs. Et voila la boucle est bouclée. D’ailleurs, les acteurs les plus efficaces de la finance sont bien sûr les entreprises avec le total pouvoir actionnarial. Ca c’est la plus belle invention de la finance, ancienne pourtant : les actionnaires. Qu’est-ce qu’une entreprise ? C’est une machine qui produit de la valeur par le travail des fourmis locales qu’on appelle des salariés. Quand je dis qu’elle produit de la valeur ce n’est pas la valeur des produits qu’elle fabrique ou des services qu’elle vend, c’est la valeur de ce que possède chaque actionnaire. Quand la valeur augmente, la richesse des actionnaires augmente et éventuellement on vend avec bénéfice. Quand l’entreprise perd de la valeur, on supprime des fourmis et on demande des aides.
Petite anecdote pour se distraire un peu. Le directeur de la Banque de France, qui doit être remplacé prochainement, parle des qualités que devrait avoir son successeur en ces termes, -compétent,-européen convaincu, -indépendant des milieux financiers (Le Monde 25 juillet 2015). Passons sur -compétent qui ne veut pas dire grand chose, à part devant faire partie du sérail, langue de bois habituelle. Arrêtons nous trente seconde sur -européen convaincu- pour dire que, comme il s’agit de la Banque de France on aurait pu s’attendre plutôt à « ardent défenseur des intérêts de la France ». Ben non c’est raté. Le point à noter c’est -indépendant des milieux financiers, car c’est révélateur. D’abord c’est impossible, on ne voit pas le directeur de la Banque de France ayant un CV de berger dans un petit village de Lozère, du coup c’est indiquer un peu trop clairement que ce sont bien les milieux financiers qui font la loi, mais qu’il faut faire comme si c’était nos petits pioupiou qui menaient la barque.
En résumé conclusif : la caste politique a, dangereusement, viré sa cuti il y a une cinquantaine d’année en se fixant comme objectif de rester au pouvoir par tous les moyens possibles : régime présidentiel, pseudo alternance, financement des partis, labellisation de la technocratie, monopole des médias et bien sûr compromission totale avec la finance. La mise en œuvre de cet objectif a causé d’énormes dégâts. D’abord la perte continue de confiance de la population dans ses élus, ce qui remet en cause notre démocratie. Mais d’autres catastrophes moins visibles sont aussi survenues, en particulier la montée en puissance de la finance, qui a maintenant passé la corde au cou des politiques. Cependant ils continuent de feindre de gouverner, plutôt que de mobiliser la population contre le pouvoir des institutions financières, qui est notre seul ennemi. Les politiques ont un discours fait de mensonges et de fausses promesses et des agissement visant seulement à laisser les riches gouverner réellement. Cette situation explique l’actualité que nous évoquions au début du texte : acharnement contre le gouvernement grec, régression continuelle par rapport au réchauffement climatique avec des kermesses régulières pour s’assurer que rien ne change, guerre sainte contre les islamistes pour garder la main sur les ressources pétrolières, et essai d’endettement de l’Ukraine afin d’accroître sa dépendance vis-à-vis des institutions financières. Je peux vous fournir une liste plus complète de tous les dégâts sur simple demande. Heureusement, la résistance existe mais, euh, euh elle manque de monde, ce qui veut dire qu’il y a encore de la place pour vous.
Michel Costadau
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