Quand je disais lentement mais sûrement je voulais dire aussi avec une technique de guérilla urbaine. D’abord le domaine public comme base arrière, puis les lieux fermés qui accueillent du public, puis des zones et des avenues, puis quelques rues, puis rues après rues et villes après villes le pouvoir limite les libertés dans la cité. Et demain pourquoi pas les lieux privés, ouverts ou fermés. Aujourd’hui les masques, mais pourquoi pas l’interdiction de fumer, l’interdiction de s’embrasser ou de tenir des enfants par la main. C’est ça l’œil de big brother au-dessus de vos têtes.
Restons calmes. Pour moi, dans la rue il y a, soit les gestes Casino et la fameuse distanciation sociale, soit les masques, mais pas les deux. Ou alors c’est qu’une des mesures ne sert à rien. Inutile. Et c’est le masque. Inutile au plan sanitaire je veux dire, parce que si vous connaissez l’étude qui a démontré l’utilité des masques dans la rue je suis preneur. Je ne rigole pas c’est loin d’être drôle. C’est une mesure basée sur une idée enfantine, l’idée que quand les gens se croisent ils peuvent chopper le virus. Evidemment il faudrait faire des essais avec des populations sans masques et des populations avec masques.
Houla c’est chaud, rien que l’évocation d’officialiser l’étude avantages-inconvénients d’une population de gens sans masques pour les besoins d’une enquête fait se dresser les poils des politiques, car on pourrait dire d’eux qu’ils ont joué avec le feu. Les politiques jouent à un seul jeu : la surenchère sécuritaire. Et uniquement dans le but d’être réélus, hélas. Du coup cette étude essentielle n’existe pas et vous le savez aussi bien que moi. Nous avons dons uniquement des mesures basées sur des impressions et non sur des faits. Alors inefficace au plan sanitaire certes mais pas au plan policier.
Clairement il y a deux aspects insupportables dans l’obligation de porter des masques en extérieur.
Le premier c’est que vous êtes surveillés par tous moyens, caméras, vigiles, forces de l’ordre et que du coup vous pouvez êtes photographié, suivi, contrôlé. Avec demande d’identité, amende voire incarcération et ADN. C’est vraiment le contrôle au faciès. La question n’est pas de savoir si vous êtes porteur et pourriez donc représenter un éventuel danger pour la propagation du virus, la question est uniquement le respect de la loi, la santé est devenue une infraction. Il est interdit de ne pas être malade ou au moins candidat.
Et il n’y a aucune raison pour que ça change avec un éventuel vaccin puisque tout le monde ne sera pas vacciné, loin de là. Ou alors il faudra porter un badge sur la poitrine : vacciné le xxx à yyy par zzz. Ca sent pas bon. Cela dit je n’empêche pas les gens qui se sentent malades, fiévreux ou mal à l’aise de mettre un masque, mais il serait peut-être aussi sage qu’ils restent chez eux.
Le second c’est que c’est la porte ouverte à la délation. Si vous n’avez pas de masque, n’importe qui peut vous demander des comptes et dire qu’il se sent en danger. Une fois de plus, la question n’est pas de savoir si vous êtes porteur ou pas mais seulement d’obéir aux ordres d’en haut. C’est la méthode utilisée par tous les régimes fascistes ou dictatoriaux. On transforme toute la population en auxiliaires de police. Chacun surveille chacun. Et le regard des autres oblige tout le monde à se comporter comme il faut, comme il est demandé. Et même d’en rajouter. Tout le monde a la trouille de ne pas être comme les autres, obéissant, conforme et est encouragée à dénoncer les hors-la-loi.
Seulement les hors-la-loi c’est nous tous les défenseurs des libertés, de la liberté.
Mais nous sommes seuls ou presque.
Michel Costadau
Comments are closed.