Cette fois c’est l’appel à la résistance d’un homme politique imaginaire qui s’imprime dans ma tête.
Oui ça gronde de partout, j’entends bien ce son unique du désarroi et de la lassitude. Comment a t on pu arriver à ce que nous soyons tous fichés et menacés de sanctions disproportionnées juste pour sortir de chez soi. Comment des gens qui sont vaccinés et donc ne risquent strictement plus rien en viennent ils à vouloir l’imposer à tous. Que les vaccinés laissent les autres tranquilles c’est tout ce qu’on leur demande. La notion de majorité s’est transformée en volonté d’ignorer que les autres existent, c’est la négation de la liberté.
En fait personne n’est content car au dessus de nous règne un monstre d’ignorance et d’agressivité, un système froid et brutal qui fait ce qu’il lui plait. Ne croyez pas que cela vienne d’un homme, d’un groupe ou d’une cabale, non cela vient de nous, des petites abdications successives de démocratie que nous avons acceptées au long des années avec l’excuse que chacune n’était pas trop grave. Et aujourd’hui c’est le moment où l’on y peut plus rien.
Pour comprendre ce qui nous arrive, j’attire votre attention sur la lenteur et la logique avec laquelle se mettent en place les conditions de basculement d’une situation. Les cataclysmes arrivent seulement quand les conditions sont réunies. Et ça peut prendre du temps.
Il en est de même pour l’évolution des nos sociétés. L’important en ce moment ce n’est pas un virus c’est l’état catastrophique de nos libertés. Cela n’est que l’achèvement d’un lent processus commencé il a longtemps et qui d’ailleurs continue. Il faut comprendre qu’il n’y a pas de changements brusques dont on ne sait pas d’où ils viendraient, non il y a seulement le cliquet des petits changements imposés et avalés.
Les guerres mondiales, faites cyniquement au nom de la liberté, ont été un épisode sanglant de la compétition économique entre pays et leurs entreprises, et le cliquet a franchi un cran dans la privation de liberté : partage du monde, espionnage, chasse aux syndicats, chasse aux rouges, expansion US, militarisation. La guerre d’Algérie, de libération en théorie, trouve son origine dans la colonisation et le cliquet a fait un tour de plus dans la privation de liberté : racisme anti arabe, bidonville, contrôle au facies, guerres de religions.
Les multinationales et leurs incroyables séquelles environnementales sont le fruit de la concentration capitalistique et sont maintenant au dessus des lois : vente d’êtres humains, pillage de ressources, mépris des conventions internationales, appropriation de la santé, appropriation de l’espace, détournement de la richesse.
Les géants du web et leur monopolisation de la parole et de l’image sont le résultat de la consommation effrénée voulue par le commerce et le cliquet a fait quelques pas de plus : publicité partout, communication mensongère, exploitation des données personnelles, confiscation de la réalité, le « vu » a remplacé le « vrai », consommation effrénée d’électricité pour le numérique, consommation croissante de pétrole pour les livraisons et le transport.
On en est là parce que depuis longtemps nos représentants trahissent quotidiennement les citoyens et cautionnent toutes les restrictions de liberté. C’est ainsi, avec leurs reculades et leurs démissions que le monde est passé, petit à petit, sous le joug de la dictature financière.
En France nous constatons un fichage généralisé de la population. Maintenant les données sanitaires s’ajoutent aux données bancaires, téléphoniques, administratives, judiciaires, professionnelles, éducatives. Et il y en a encore qui disent que nous vivons en liberté.
Notre pays s’éloigne depuis longtemps et de plus en plus de la confiance entre les électeurs et leurs élus. Les sondages sont devenus le mode de gouvernement, les promesses ne sont que des effets d’annonce, en aucun cas des engagements, les accros à la démocratie dans les domaines de l’environnement, du social ou des armées ont franchis des limites irréversibles. Dans nos sociétés les gens ne sont plus que des télé-citoyens : téléspectateurs, télétravailleurs, télé-consommateurs, plus de publics aux JO mais des écrans, des rediffusions avec des bandes sonores préenregistrées en laboratoire pour encourager les « athlètes ».
Avec le virus nous sommes en présence d’une opération de communication fabriquée pour tenir la population dans un climat de peur. Ce climat qui est porté par toute la classe politique a pour but de museler la parole de la population. Les élus ne nous représentent pas et il est interdit de descendre dans la rue. La nasse s’est refermée.
Jamais il n’est évoqué de lien entre la politique libérale et les victimes du virus. La communication a été maintenue sur du quantitatif, le nombre de lit, de masques, de tests, de cas mais jamais sur la mauvaise santé de la population, gavée de médicaments et d’opérations, toujours en attente d’une analyse médicale, d’un examen ou d’une intervention. La population respire un air pollué, mange des produits frelatés, s’isole comme elle peut du bruit des machines, des engins et cherche désespérément un travail où elle compte un peu. Le fameux allongement de la durés de vie s’est fait avec une acceptation de la mauvaise santé d’un grand nombre, de la dépendance médicamenteuse. Plus aucun élu ne défend les gens contre le système. Et pourtant les démonstrations de la nocivité de l’économie et de l’incurie des élus sont disponibles et accessibles. Mais les politiques sont dans le cercle vicieux de l’agitation et de la gesticulation pour empêcher les gens de penser, de parler, de réfléchir.
En ce moment le cliquet fait un grand bon en avant. Résistance.
Michel Costadau
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