OU EN ETIONS NOUS ? Les précédents billets ciblaient les concepts que le système et la société de consommation mettent en œuvre pour asservir les populations comme : « ayez confiance dans le progrès pour résoudre tous les problèmes », « il faut défendre le monde libre », « les salariés aiment leur patron ». Nous évoquions aussi la consommation basée sur la facilité. REPRENNONS.
Ensuite le genre de vie sédentaire et la suppression du moindre effort avec une société presse bouton sont autant d’entonnoirs dans lesquels chacun est amenée à glisser jusqu’à l’obtention d’une existence virtuelle. Plus ou moins complètement. Et ce n’est bon ni pour l’organisme ni pour le mental. Je l’ai déjà dit aucune incitation n’est faite pour aider les gens à penser, à comprendre, à se défendre, à être eux même, c’est-à-dire à exister au sein de la foultitude anonymisante. Au contraire tout concours à convaincre chacun qu’il doit seulement écouter les oracles de ceux qui savent.
Le concept affreux de majorité silencieuse n’est que l’illustration de l’ignorance et de la soumission de la population.
Convaincre les gens qu’ils ne savent rien est assez facile.
Déjà il est évident de constater l’immense spécialisation technique dans le business. Cette spécialisation a des effets de cloisonnement et seuls ceux qui ont le pouvoir de rassembler les morceaux peuvent décider à bon escient c’est à dire au mieux de leurs intérêts. Or c’est l’apanage de la finance d’avoir, par cette puissance d’accès, le pouvoir de collationner toutes les informations utiles à la prise de décision. Des décisions, à leur profit, dans le mépris total des conséquences pour la planète que peuvent avoir leurs choix.
Personne n’a l’idée de faire faire, pour lui seul, une recherche pour trouver d’où vient vraiment l’huile qu’il veut acheter, ni de commander un sondage d’opinion pour savoir comment vont voter les habitants de sa ville. Je ne saurais même pas quelle question poser.
Eh bien les détenteurs du pouvoir en font trois par jours sur tous les sujets qui les intéressent. Avec ces informations ils font des campagnes de communication pour modeler l’opinion.
Par exemple, la Zéro Artificialisation Nette de la loi Climat et Résilience. Ils accusent cette loi de desservir le zones rurales puisqu’il va devenir plus difficile d’y construire, plutôt que d’essayer d’appliquer la loi qui encourage à construire la ville sur la ville et non à la campagne.
Par exemple s’agissant de l’eau, ils maintiennent le débat entre arroser les champs, qui sont censés nourrir la population, ou l’arrosage de jardins par les particuliers, qui sont bien sûr accuser de gâcher de l’eau. D’où des mesures de restrictions à faire peser directement sur les gens mais sans jamais parler de la notion de l’eau comme bien commun avec une charte sur son utilisation et surtout sur sa conservation en bon état dans le sol.
Je voudrais taper une fois encore dans ce concept des paysans qui sont là pour nourrir la planète. Personne n’a jamais demandé aux agriculteurs de donner à manger au monde entier. Chaque pays a, d’abord, une agriculture de subsistance et selon les produits se trouve en excès ou en déficit de production par rapport à la consommation locale.
Alors oui on peut demander à chaque pays de nourrir sa propre population. Ce serait utile er raisonnable, mais depuis de longues années, c’est la mondialisation qui est à l’œuvre, et beaucoup de pays autrefois autosuffisants sont maintenant dépendants de l’aide extérieure.
Partout c’est la loi du marché qui joue et la France importe et exporte des tas de produits d’une manière complètement indépendante de ce qui pourrait être produit localement. Alors les agriculteurs nourriciers satisfaisant les besoins de la population c’est du mensonge destine à abuser les consommateurs. Même dans notre pays le nombre de personne qui dépend d’une aide, en nature ou financière, pour avoir de quoi manger est énorme. La part de la nourriture dans le salaire est d’ailleurs une variable d’ajustement et il n’y a que quelques % de la population qui ne sacrifient jamais la nourriture sur l’autel des revenus.
Michel Costadau
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