Le cas de la terre est beaucoup plus critique. Tout le monde peut voir que le sol a une surface extrêmement limitée et que la partie cultivable n’en est qu’une faible partie. Et tout le monde peut voir aussi que tous les jours de la terre disparait sous divers chantiers. Les camions de béton se succèdent à la queue leu-leu et cela dans le monde entier.
Pour la terre il n’y a pas de cycle et ce qui est détruit c’est à dire recouvert, l’est pout des millénaires, voire pour toujours. Il n’y pas de création de nouvelles terres, bien au contraire puisque une partie se désertifie et une autre passe sous la mer.
La prise de conscience correspondante n’a pas vraiment eu lieu et le système continue à se moquer de cette artificialisation croissante. D’ailleurs la loi sur le sujet prévoit qu’il n‘y ait plus d’artificialisation nette….. en 2050.
Comme vous le savez toutes les promesses politiques au delà de 5 ans ne sont absolument pas contraignantes pour les opérateurs en place. Elles sont juste faites pour contenter la partie ignare de la population parce qu’elle croit qu’il se passe quelque chose. Alors que dire de ce qui est promis pour dans 20 ou trente ans. Autant dire du vent.
Cependant il est tout à fait possible de prévoir et de programmer des réalisations à l’horizon de 20 ans. Par exemple dans le spatial, dans la génétique ou dans l’aéronautique. Et comment ça marche alors. Eh bien il faut faire un compte à rebours. Si vous voulez telle chose dans 20 ans vous calculez ce qu’il vous faut avoir dans 19 ans, puis dans 18 ans et de proche en proche vous savez ce que vous avez à faire demain c’est à dire cette année. Or toutes les annonces politiques pour 20 ans ne disent absolument pas ce que ça signifie pour cette année. Aucun mécanisme de contrôle de l’avancement n’est mis en place. Alors que première étape est vraiment la plus importante.
Le reflexe psychologique de dire que plus c’est lointain plus on a le temps joue son rôle pernicieux. Or c’est exactement le contraire qui se passe puisque plus c’est lointain plus le nombre d’obstacles pouvant survenir sur le parcours est important ; Il convient donc de démarrer vite et fort. Quand quelqu’un vous annonce un objectif à 20 ans demandez-lui quel est l’objectif pour le mois prochain. S’il vous répond qu’il s’agit de la phase de lancement et que l’on ne peut pas parler en termes de réalisation avant quelques années, soyez sûr que l’objectif final ne sera pas atteint dans les délais et peut être même jamais. Si par contre il vous répond que la première action est par exemple d’avoir recensé tous les cas connus en précisant qu’il a un jalon par mois avec des revues trimestrielles, là vous pouvez commencer à le croire.
Cette fausse notion que plus le but est loin plus on a le temps est subrepticement entretenue par les politiques qui en général sont contre les mesures qu’ils annoncent, car ils le font uniquement pour des raisons électorales et sans y croire. Vous le savez les politique ne pensent qu’à une seule chose : réélection. Ca les oblige à tenir des propos que les électeurs attendent mais en fait qu’ils combattent en sous-main, car vraiment si une chose leur fait horreur c’est la démocratie.
Exemple criant : le plan ecophyto qui annonçait, en 2008 une division par deux de l’emploi des pesticides en 10 ans et qui s’est traduit par une forte augmentation dans la période.
Bravo le courage des politiques et des professionnels qui les soutiennent.
Nous venons une fois de plus de mettre en évidence les liens étroits entre le business et la politique. Pour l’agriculture s’y ajoute un troisième larron qui est le consulaire. Via un syndicat soigneusement élevé et nourri par les politiques, nous avons une main mise du business sur la profession. Ce qui se traduit pour les agriculteurs et paysans par un modèle d’exploitation basé sur trois éléments.
Premièrement la taille de l’exploitation doit être grande continuer à croitre = à bas les petites fermes
Deuxièmement la production dot être stockée en partie et écoulée via les organismes agricoles = pas d’aide pour la vente directe et la qualité.
Michel Costadau
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