La question se pose aussi de l’accident, disons une explosion chimique ou nucléaire lors d’une manipulation ou d’un exercice. Cela aurait l’avantage de faire des dégâts chez le propre possesseur de ces armes, néanmoins cela parait très peu probable, ce qui veut dire possible. Il ne faut donc pas l’écarter. De même que le piratage c’est à dire le vol ou un détournement à des fins de rackettage ou de rançonnage d’une de ces armes. Là c’est beaucoup plus simple puisque toutes ces armes sont déjà aux mains de gens assez irresponsables et ça ne changerait pas grand-chose que ce soit le grand banditisme qui en possède ou qui les dérobe. Parce que ça reviendrait à rançonner un pays ou une population ce qui est déjà le cas.
Troisième volet : la disparition de la démocratie. Dans les propos précédents nous avons déjà frôlé ce sujet avec la stratégie US et la possession des armes.
Je rappelle que nous poursuivons toujours la question de savoir s’il est urgent de réformer le système actuel ou si, compte tenu des dangers qui menacent la planète, ces efforts d’amélioration n’aboutiraient pas avant que les autres menaces qui pèsent sur nous ne se réalisent. La disparition de la démocratie se traite sur deux plans, d’abord établir de quoi il s’agit. Ensuite comprendre pourquoi cette disparition est un facteur de décomposition de notre monde. Courage on s’accroche.
Il s’agit tout simplement du remplacement de ce que l’on a appelé au début le pouvoir du peuple, par le pouvoir d’une caste non constituée par des appartenances ethniques ou sociétales mais par la seule possession de l’argent. Il faut précise qu’il s’agit, vraiment d’argent, pas de richesse non monnayable, mais d’argent type compte courant. Bien sût cet argent peut être immobilisé ou investi mais en restant ce que l’on appelle liquide, c’est à dire réalisable, directement ou indirectement, immédiatement.
Pour régner cette caste utilise les moyens de la démocratie qui sont constitués essentiellement de deux concepts : un homme une voix et le principe de majorité. Mais adossé à l’argent ces deux éléments suffisent pour que partout dans le monde ils accèdent aux rênes des pays et s’y maintiennent. C’est cela que nous avons l’habitude d’appeler le système. Je ne vous détaille pas les vices de la notion de majorité, vous les connaissez par cœur et nous en pâtisson tous.
Regardons plutôt les réalités induites par ce mode de fonctionnement. Par exemple il est impossible de devenir riche et donc d’entrer dans la caste sans être d’abord coopté par la caste. C’est la règle de base du système, L’argent n’a qu’une seule source : le business. Pas de business pas d’argent, pas d’argent pas de caste. Paradoxalement les riches historiques, aristocrates, propriétaires terriens ou, détenteurs de main d’œuvre ont eu beaucoup, de mal à entrer dans la caste et la plupart n’en font pas partie. Les seuls qui ont de l’argent et échappent un peu à la caste sont les maffias qui sont elles aussi des castes mais avec d’autres règles, c’est à dire leur propre système. Bref comme vous le voyez nous sommes très loin de la démocratie telle qu’inscrite dans les esprits et proclamée dans les institutions.
Nous trouvons aussi la possession des médias par l’argent. C’est une étape indispensable de la maitrise d’un pays. Sans la détention des médias par la finance, l’opinion peut avoir des réactions de défense qui ne plaisent pas à la caste. La stratégie des possesseurs des médias n’est pas tellement la fausse information, bien que ça puisse servir, mais plutôt la focalisation sur la forme et non sur le fond. L’exemple de la nième réforme des retraites est symptomatique. L’important c’est le nombre de manifestant, en hausse en baise, le nombre d’amendements, les écarts de langage. Les médias véhiculent les arguments des uns et des autres et en faisant cela ils clament qu’ils font de l’information, alors qu’ils ne font qu’alimenter un débat stérile, puisque ne portant pas sur le fond. Avec pour résultat que plus personne ne comprend ni la raison, ni l’objet, ni l’intérêt des lois.
C’est là tout l’art des médias, faire que l’information n’aide pas la population à comprendre mais permette seulement à la caste de s’exprimer.
Michel Costadau
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