Peut être n’est il pas inutile de rappeler que nous suivons un plan et poursuivons un but. Nous avons abordé l’empire américain, l’exacerbation de la guerre et la disparition de la démocratie. Il nous reste à voir l’asymptote du genre humain, la fuite en avant des décideurs et la limite des ressources naturelles. Tout cela pour tenter de répondre à la question : est-il urgent d’essayer de prendre le pouvoir pour changer la trajectoire de l’humanité ou est ce un vain projet ?
Continuons donc avec le nombre d’habitants sur terre. La récente, quelques milliers d’années, croissance de l’espèce humaine a quelque chose d’affolant et a conduit à des prises de conscience assez tardives.
Clairement, la société industrielle a vu et voit encore dans chaque nouvel individu un futur consommateur. Heureusement la population humaine se comporte, naturellement, comme toutes les espèces animales qui finissent par freiner elles mêmes leur croissance pour trouver un équilibre durable. Et donc notre croissance est pratiquement terminée avec un maximum, peut être déjà atteint, ou alors dans peu de temps, suivi d’une décroissance plus ou moins rapide selon les prévisions.
Bien sûr la disparition de l’homme n’est pas à l’ordre du jour, loin de là, mais le syndrome de la baisse est présent avec un rationnel assez délicat puisqu’il est plus lié à la baisse du désir de reproduction, majoritaire dans les pays à haut niveau de vie, qu’à un manque d’une ou plusieurs denrées nécessaires à l’alimentation ou au fonctionnement de l’espèce.
Si la diminution de l’espèce est heureux pour la nature, qui en a un peu marre de la dévastation faites par les hommes, ça pose un sérieux problème pour le business qui est basé sur le nombre. L’industrie automobile est un bon exemple. Après avoir essayé de fourguer 2 ou 3 voitures par famille ils ont, maintenant, choisi la marge plutôt que le nombre avec les véhicules électriques, véritable aubaine pour continuer le tout voiture et vendre cher. Mais Tesla vient de taper dans la fourmilière en voulant baisser t de 30% le prix de ses voitures, preuve que le nombre garde ses vertus.
Bien sûr l’immigration vient atténuer ce recul chez nous mais d’une part il est quand même globalement à l’œuvre et d’autre part le modèle capitaliste ne peut subsister qu’avec ce qu’ils appellent la croissance. Cette croissance a jusqu’à présent été entretenue par le pillage des ressources naturelles, la croissance démographique aidée par l’immigration et l’éclatement des structures traditionnelles de la population amenant la perte d’autonomie de chaque individu. Cette perte a permis de développer une immense activité dite de service.
En fait nous, pays dans le ressort du business avancé, recevons le même traitement que les indiens des US, le western en moins, mais la com en plus. Nous sommes divisés, parqués dans les réserves que sont les villes et les cités, abreuvés de marchandises frelatées, nouvel alcool de la colonisation intérieure, inondés de messages où se confondent inextricablement la publicité et l’information sans que l’on puisse s’y retrouver. Il nous est interdit de parler nos langues, autant celles de nos contrées que celle de nos corps. Car nos corps appartiennent à la science et notre connaissance de nous même est désavouée et diluée dans des pages internet que beaucoup compulsent avec terreur et avidité.
Certes les fusils sont dangereux mai la com c’est presque pire, parce que ça tue en laissant les personnes encore vivantes, en les trompant complètement. Pour illustrer ça, découvrez qu’ils ont inventés des concepts comme « le monde libre ». Il faut défendre le monde libre. La guerre sert à défendre le monde libre. C’est doublement hallucinant d’abord parce que le prototype du monde libre c’est les US. Et comme pays ségrégationniste, raciste, inégalitaire, et où la démocratie est confisquée par deux partis à la même pensée, on ne fait pas mieux. Eux qui ne jurent que par la bible contestent la Théocratie Iranienne et abreuvent Israël de moyens illimités. Chercher l’erreur. Et ensuite défendre le monde libre c’est la justification de la guerre. La société de consommation ne peut se passer de ce que l’on appelle pudiquement la conquête de nouveaux marchés et qui n’est qu’une guerre classique pour prendre du pouvoir.
Michel Costadau
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