Il ne semble pas que les Français aient bien compris comment marchent les impôts. Premier impôt par le montant, la TVA représente presque la moitié des ressources de l’Etat. Que vous ayez de petits ou grands revenus tout achat, toute vente, toute consommation donne de l’argent à l’Etat. Ce qui veut dire que, contrairement à ce que beaucoup pensent, tous le monde paie des impôts, puisque personne ne vit en autarcie. C’est donc, aussi, un impôt particulièrement injuste, puisque les ressources ne sont pas prises en compte. La TVA sur le kilo de patates est la même pour le milliardaire et pour vous. Cherchez l’erreur.
C’est seulement l’impôt sur le revenu qui ne s’applique pas à tout le monde, mais ça ne veut pas dire que ceux qui ont le plus de revenus payent plus d’impôts. C’est là ou rentre en compte toute la litanie des niches fiscales, des exonérations et des fraudes plus ou moins légales.
Ensuite, il y a une répartition entre impôts nationaux et impôts locaux.
La taxe d’habitation, par exemple, dont quand même beaucoup sont dispensés, soit pour des revenus faibles soit pour le nombre de personnes à charge, fait partie de ces impôts locaux qui contribuent aux ressources des collectivités territoriales. C’est avec ces ressources que sont entretenus les routes, les établissement scolaires, les édifices publics et les maisons de retraite. Il s’agit donc bien de dépenses nationales mais faites par les collectivités.
Alors quand le gouvernement veut d’un côté réduire les dépenses des collectivités et d’un autre côté supprimer la taxe d’habitation, il y a là un jeu de dupes dans lequel l’Etat fait une opération de communication mensongère, inégalitaire et hypocrite. Je m’explique.
Si dans le même temps vous avez une réduction de vos revenus : limitation des heures sup, gel de points, perte de clients, mais que vous la compensez par une réduction de vos dépenses : vacances, habillement, cadeaux, vous arriverez à rester à l’équilibre, peut-être même pourriez vous un peu épargner.
Et donc si l’Etat dit à la population qu’il va supprimer la taxe d’habitation et qu’il va compenser la perte ainsi occasionnée dans le budget des collectivités, il paraît faire un acte généreux à destination de ceux des contribuables qui la payent.
Mais si par la même occasion il demande aux dites collectivités de faire des économies, par exemple sur le personnel, les infrastructures ou sur les actions sociales, cela diminue d’autant la compensation qu’il est censé faire, puisqu’il aura moins d’argent à injecter en province.
Peut-être même compte-t- il faire un petit bénéfice.
Il apparaît donc dans cette affaire de la taxe d’habitation que ce n’est pas du tout l’Etat qui fait un beau geste, c’est simplement la population qui voit se dégrader les services. Et dans ce cas, toute la population. Ce qui veut dire que ceux qui ne payaient pas de taxe d’habitation vont finir par la payer par la dégradation des services qu’ils utilisent et dont ils ont particulièrement besoin. C’est pas beau.
Pour ceux qui auraient encore des doutes, il suffit de bien comprendre que nous ne faisons là qu’imiter le modèle britannique. Les Anglais ont compris depuis longtemps que la dégradation des services hospitaliers, par exemple, ne pouvait pas donner lieu à des mouvements de résistance puisqu’aucun public particulier n’était visé et que personne ne savait si pour son traitement on utilisait la molécule la moins chère mais moins efficace. Ces actions de façade vertueuse mais servant au fond à aider encore plus les riches, sont, d’ailleurs, la règle d’or des écoles d’administration.
Notre pauvre gouvernement a pris ses idées chez les rosbifs et c’est nous qui sommes cuits.
C’est seulement l’impôt sur le revenu qui ne s’applique pas à tout le monde, mais ça ne veut pas dire que ceux qui ont le plus de revenus payent plus d’impôts. C’est là ou rentre en compte toute la litanie des niches fiscales, des exonérations et des fraudes plus ou moins légales.
Ensuite, il y a une répartition entre impôts nationaux et impôts locaux.
La taxe d’habitation, par exemple, dont quand même beaucoup sont dispensés, soit pour des revenus faibles soit pour le nombre de personnes à charge, fait partie de ces impôts locaux qui contribuent aux ressources des collectivités territoriales. C’est avec ces ressources que sont entretenus les routes, les établissement scolaires, les édifices publics et les maisons de retraite. Il s’agit donc bien de dépenses nationales mais faites par les collectivités.
Alors quand le gouvernement veut d’un côté réduire les dépenses des collectivités et d’un autre côté supprimer la taxe d’habitation, il y a là un jeu de dupes dans lequel l’Etat fait une opération de communication mensongère, inégalitaire et hypocrite. Je m’explique.
Si dans le même temps vous avez une réduction de vos revenus : limitation des heures sup, gel de points, perte de clients, mais que vous la compensez par une réduction de vos dépenses : vacances, habillement, cadeaux, vous arriverez à rester à l’équilibre, peut-être même pourriez vous un peu épargner.
Et donc si l’Etat dit à la population qu’il va supprimer la taxe d’habitation et qu’il va compenser la perte ainsi occasionnée dans le budget des collectivités, il paraît faire un acte généreux à destination de ceux des contribuables qui la payent.
Mais si par la même occasion il demande aux dites collectivités de faire des économies, par exemple sur le personnel, les infrastructures ou sur les actions sociales, cela diminue d’autant la compensation qu’il est censé faire, puisqu’il aura moins d’argent à injecter en province.
Peut-être même compte-t- il faire un petit bénéfice.
Il apparaît donc dans cette affaire de la taxe d’habitation que ce n’est pas du tout l’Etat qui fait un beau geste, c’est simplement la population qui voit se dégrader les services. Et dans ce cas, toute la population. Ce qui veut dire que ceux qui ne payaient pas de taxe d’habitation vont finir par la payer par la dégradation des services qu’ils utilisent et dont ils ont particulièrement besoin. C’est pas beau.
Pour ceux qui auraient encore des doutes, il suffit de bien comprendre que nous ne faisons là qu’imiter le modèle britannique. Les Anglais ont compris depuis longtemps que la dégradation des services hospitaliers, par exemple, ne pouvait pas donner lieu à des mouvements de résistance puisqu’aucun public particulier n’était visé et que personne ne savait si pour son traitement on utilisait la molécule la moins chère mais moins efficace. Ces actions de façade vertueuse mais servant au fond à aider encore plus les riches, sont, d’ailleurs, la règle d’or des écoles d’administration.
Notre pauvre gouvernement a pris ses idées chez les rosbifs et c’est nous qui sommes cuits.
Michel Costadau
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