Bon cette fois on va essayer de se détendre, parce tous ces textes sérieux sur les errements de notre monde sont un peu fatigants, voir même lassants. On y reviendra, bien sûr, parce qu’il est indispensable de « penser » notre société, ce que pas grand monde ne fait. Bref on va pas la jouer sérieux ce coup-là, mais plutôt grosse détente et humour si on y arrive.
Voilà, il y a quelques années nous étions, avec pas mal de copains, en pleine recomposition de la société, de la politique et aussi des femmes, des couples et des familles. Avec quelques uns on avait essayé de trouver, parmi nous, quels étaient les hommes parfaits. Pas du tout le parfait militant, non uniquement le super conjoint. Je vous rassure tout de suite, je n’ai jamais été désigné ni même pressenti. Néanmoins nous en avons trouvé deux que nous ne cherchions bien sûr pas à imiter car impossible et inutile, puisqu’on est comme on est et c’est la première chose qu’il faut apprendre dans la vie, mais qui meublaient agréablement nos conversations quand ils n’étaient pas là.
Le premier, champion toutes catégories, était du type pas très sportif mais svelte, assez grand, calme, avenant, qui écoutait plus qu’il ne parlait mais très empathique. Il avait par exemple, une pratique assez rare, consistant à se raser le soir avant d’aller se coucher avec sa copine. Nous qui étions plutôt barbus et chevelus, ça nous paraissait un comble comme de serrer la main à un gendarme. Il avait aussi la faculté de n’avoir jamais un avis contraire à celui de sa copine, chose qui nous paraissait impossible, nous qui encouragions les femmes à se considérer comme libres mais à condition qu’elles aient nos idées, ce qui était généralement le cas mais quelquefois il fallait donner des explications. D’humeur égale, serviable, obéissant, prompt à s’acclimater à tous changements déménagement, vacances ou nouveau boulot c’était vraiment un prototype, comme n’en sortent que les écuries de course. Nous, nous traînions notre lamentable caractère, nos mauvaises habitudes, nos écarts divers en espérant que ça ne se voyait pas trop et en attendant on ne sait quelle amnistie qui nous aurait fait rejoindre le peloton de tête.
Le second, paradoxalement ne ressemblait pas du tout au premier. C’était plutôt un ténébreux, avare de paroles, mais suivant très précisément les conversations, capable de donner un éclairage de terrain quand il le fallait. Il était grand, attirant, mais on ne se précipitait pas vers lui, en tous cas nous les hommes, il était toujours sur la réserve, comme s’il voulait presque faire comme s’il n’était pas présent, jamais de grand sourire, mais pas du tout l’air triste, on était bien quand il était là, mais quelque fois on ne remarquait pas qu’il était parti. Bon guitariste, excellent danseur.
Attention il n’y a que les femmes qui savent ce que c’est qu’un excellent danseur, et dans les bras d’un bon danseur une femme s’abandonne bien plus voluptueusement que dans le lit. Dans le domaine de plaire aux femmes, c’est un avantage considérable que d’être un bon danseur. Rassurez vous ça ne s’apprend pas, on a le don ou pas. Là je ne vous parle pas des danses importées des US twist, country et autres macarena, qui sont faites pour personnes seules et qui en général ne savent pas danser, non je vous parle des danses de couples qui tournent et tournent avec des variations de rythme et autres subtilités genre valse, paso, salsa ou mazurka. Trouvez un bon danseur et vous verrez la différence avec votre régulier. Et donc parmi toutes les manières qu’ont les femmes de tromper leur conjoint, tromper n’est pas le mot, parce que pour les hommes tromper sa femme ça veut dire coucher avec une autre, alors que pour une femme tromper son mari c’est rire ou danser avec un autre en pensant que le sien est complètement nul, ce qui n’est pas une raison suffisante pour le quitter puisqu’ils sont tous comme ça. En fait, les hommes sont en moyenne extrêmement embêtants, ennuyeux, et celui qui fait rire sa copine est un homme heureux que l’on ne saurait trop encourager à continuer comme ça, parce que quand on ne fait plus rire sa compagne c’est le début de la fin et les pantoufles devant la télé avec le chat sur les genoux ne sont pas loin. Et donc, pour les femmes, parmi toutes ces manières de tromper, la danse et la conversation sont ravageuses. Combien de femmes disant à leur copain en rentrant chez eux, tiens on a vraiment passé une très bonne soirée, amènent celui-ci à penser que c’est à cause de lui, qu’il est plein de qualités, qu’elle lui trouve du charme et qui, poursuivant la logique, l’emmène dans le lit en se disant, elle a vraiment envie de moi. Erreur, grosse erreur ta copine s’est bien amusée parce qu’il y avait un tel qui l’a fait danser, tel autre qui l’a fait rire et tel autre encore qui lui a dit des choses gentilles, alors que toi tu t’esclaffais avec tes potes en parlant des femmes des autres, comme si elle ne savait pas ce que tu étais en train de dire. D’une manière générale, les femmes n’aiment pas tellement coucher avec les hommes, sauf peut-être les toute jeunes filles et encore. Les hommes c’est le contraire, tous leurs efforts consistent à arriver à coucher, et quand le regretté Wolinski dit « elles » ne pensent qu’à ça, il se trompe allègrement, parce que ça l’arrange pour ses dessins, mais la mesure juste est « ils » ne pensent qu’à ça.
Les hommes ne se regardent pas parce qu’à part entre vingt ans et vingt ans et demi, où on est assez beau pour être attirant, ils sont maussades, peu causants, grossiers, vantards et fatigués, quand ce n’est pas sales et barbus. S’ils se regardaient ils se trouveraient insupportables, mal attifés, marchant sur les pieds de la copine – j’ai pas fait exprès. Bien sûr que t’as pas fait exprès, gros balourd, celui qui le fait exprès, ça a un nom, c’est un goujat. Quand je dis que les femmes n’aiment pas trop coucher, c’est évidemment un peu plus subtil que ça. En fait c’est une histoire de fin et de moyens. Les femmes aiment plaire, attirer voire affrioler et passer du temps avec les hommes, c’est leur plus grande distraction, distraction ça veut dire que c’est pas le boulot, c’est la détente. Que ça se termine au lit, n’est pas du tout leur but, puisqu’elles aiment profiter de l’attirance qu’elles exercent et que ça dure le plus longtemps possible. Pour les hommes c’est le contraire, tout ce temps passé à parler, danser, écouter est la partie la plus embêtante du parcours. Certes ils les supportent mais uniquement parce que le but c’est le lit et que pour atteindre ce but ils sont prêts à tout. Alors une fois au lit, c’est là où l’homme se sent enfin arrivé et reprend confiance en lui. Bien sûr un des gros problème du lit c’est qu’une fois, ou deux, la jouissance passée, il s’endort non pas du devoir accompli mais de la fatigue du lapin. Certains préfèrent alors aller fumer une cigarette, mais ce n’est pas mieux. Du coup le lit est un immense révélateur pour les couples, pour les femmes c’est la fin de la partie intéressante du parcours et pour les hommes c’est le début. D’où quelques fois une certaine incompréhension, et là il faut que chacun fasse un pas.
Y a encore beaucoup à dire mais revenons à nos hommes parfaits. Je ne sais pas comment ils se débrouillaient avec leur copine, et d’ailleurs ce n’était pas notre problème, puisque nous ne jugions que d’après notre propre idée de l’homme idyllique et non de savoir si le copain était vraiment proche de la perfection. La réalité m’oblige à dire qu’ils avaient sûrement quelques défauts puisque leurs copines ont fini par s’en séparer. Le clou de l’histoire c’est qu’il y a une copine qui a eu les deux successivement. Et pourtant elle ce n’est pas une femme parfaite, bien sur ça se discute, mais le fait est qu’elle a eu les deux parfaits conjoints de notre classement.
N’allez pas croire pour autant que les hommes parfaits existent. Pour les femmes il n’y a aucun problème, non seulement elles sont convaincues qu’il n’y a pas d’homme parfait, mais en plus, pour jauger, elles partent plutôt du bas en comptant les défauts que n’a pas leur copain. Déjà celui qui ne boit pas tous les soirs, qui ne passe pas tous ses week-end avec des potes et qui ne parle pas trop de ses copines d’avant de pendant ou d’après, c’est pas mal. Au contraire les hommes ont, à vrai dire, un peu l’idée que ça peut exister et pour eux c’est un mélange de jeune, beau, disponible, bronzé, plein d’esprit, charmeur, humoristique mais sérieux quand même. Là où ça se complique c’est qu’il lui faudrait aussi, habitant une belle maison, ayant soit un travail rémunérateur mais cool, soit n’étant pas vraiment obligé de travailler. A cela il faut ajouter venant d’une famille respectable, avec oncles et petits neveux, des parents drôles, décalés mais un peu classiques quand même. Là où ça devient insoluble c’est quand il faut lui trouver une copine à cet homme allégorique. Là les hommes sèchent complètement parce que notre héros est plutôt entouré de jolies filles, mais il n’en a pas vraiment une à lui, ce qui est un énorme obstacle pour avoir facilement une femme dans son lit, ce qui est, comme on l’a dit, la seule chose qui compte. Dans le modèle de l’homme parfait il y a un autre gros problème : partout il voit des concurrents, alors il se chamaille pour un oui pour un nom, avec des airs de cow-boy éméché, -c’est toi qui as dit que j’aimais le foot, -hein répète un peu, -euh non j’ai dit que le foot c’est un sport de fille, -hein répète un peu et ainsi de suite. C’est complètement non productif, puisque loin de faciliter une conquête féminine, ça lui faire perdre du temps dont ses copains profitent pour aller tirer un coup avec l’une ou l’autre qui finalement trouvent cela pas si mal et sont moins pressées de retourner voir où en est l’homme mythique. Heureusement, les hommes parfaits que nous avions distingués parmi nous n’avaient pas ce travers puisqu’ils étaient plutôt au dessus de la mêlée, parvenant, c’est un exploit, à ne jamais se disputer avec qui que ce soit.
Néanmoins une question que nous nous posions, c’était quoi penser des machos. Machos, à cette époque-là, n’était pas du tout un idéal pour nous. Machos c’était quelque chose comme rustre, bestial, ignorant, peu conciliant, violent et dominateur. Certes ca pouvait être aussi, beau, grand, fort, avec peu de copains mais surtout une copine, une seule, mais une copine attitrée. Pour nous, celui qui donnait une claque à sa copine parce qu’elle lui avait dit merde, était un gros macho qui ne comprenait rien. Alors nous disions, pauvre d’elle qui est avec cette brutasse mal dégrossie, mais cet ours quand même dansait plutôt bien et quand il partait il ne se posait même pas la question de savoir si sa copine venait parce que c’était une chose qui ne se discutait pas. Les temps ont un peu changé et maintenant il faut être honnête et bien voir que le macho a pas mal de qualités. C’est-à-dire que macho et con à la fois, ça pourrait être un pléonasme, mais c’est surtout pas de bol et là il faut reconnaître qu’il n’y a rien de bon à prendre et même qu’il vaut mieux éviter. Mais macho et pas con, ça existe. C’est plutôt le genre qui ne se pose pas trop de questions, qui agit droit au but, qui se fout pas mal des autres et de ce qu’ils pensent, en particulier de lui, et il faut reconnaître que pour les femmes c’est pas le pire cas. Certes, il la surveille un peu, mais s’il y a quelque chose à dire il le dit et ça les femmes apprécient énormément, parce que tous ces petits intellectuels qui coupent les cheveux en quatre, pour savoir s’il faut attendre le feu rouge pour traverser où si on y va tout de suite, eh bien les femmes ça les branche pas du tout mais alors pas du tout. Je ne dis pas que les femmes n’aiment que les choses binaires, c’est pas ça, c’est juste qu’un mou ça restera toujours un mou et qu’avec un mou on mène une vie molle et qu’on se sent comme sur une planchette savonneuse qui en plus penche vers le vide. Certes encore, il ne faut pas confondre macho et violent. Celui qui bat sa copine est une triple buse qui devrait avaler un somnifère permanent pour disparaître du paysage. C’est innommable et ça n’a pas de sens. C’est pas la peine d’avoir un bac+8 pour savoir qu’un homme c’est plus fort physiquement qu’un femme. Alors celui qui veut prouver qu’il est plus fort que sa femme c’est un raté qui ferait mieux d’aller boire un coup de plus pour oublier qu’il n’est qu’une chiffe molle. Cependant, comme dans le cas de la gifle tout à l’heure, je ne dis pas qu’il n’y a pas des moments où il faut être ferme, quitte à paraître un brin braqué ; les femmes aiment plutôt ça que le contraire, parce que vous savez ce qu’elles font les femmes des hommes mollassons, eh bien elles en rigolent pendant des heures avec leurs copines, et quand elles reviennent elles vous font -ça va mon chéri. Bon mais de là à frapper, il y a un grand pas qui à mon avis ne doit jamais être franchi.
Pour rester dans le sujet, nos deux hommes parfaits, n’étaient pas machos mais quand même un peu dans le sens où ils se posaient peu de questions. Ca doit être ça le secret, à moins qu’ils n’aient une autre idée que la moyenne de ce qu’est une femme parfaite. Parce que les hommes, eux, pour avoir une idée de la femme parfaite, ils ne partent pas du bas mais du haut et ils enlèvent des points. Poitrine basse, deux points de moins, croupe imposante, deux points de moins, qui comprend plus vite que lui, deux points de moins, qui a un boulot plus qualifié, deux points de moins. Evidemment comme ça, la note elle descend vite. La femme parfaite pour un homme, déjà c’est pas la sienne et puis, elle ressemble plutôt à L. Casta qu’à Y. Moreau, les journaux en sont pleins et là les hommes ils sont tous d’accord. A vrai dire, son idée de la femme parfaite, c’est pas pour l’avoir, il sait que c’est pas pour lui, c’est juste pour pouvoir faire encore moins d’efforts avec la sienne vu, que d’après lui, elle est loin d’être dans le top ten. Ce en quoi il a sûrement tort, puisqu’il y a quelques copains qui sont, déjà, en train de lorgner dessus. Heureusement que les femmes elles supportent ça assez bien, parce que sinon, nos villes seraient un grand monastère où la sortie du dimanche consisterait à aller voir la mer où des femmes sont en train de se baigner entre elles, les riches ayant des jumelles et les petits se faisant raconter ce que les autres ont vu.
Une autre question que nous nous posions, c’était celle de l’homosexualité. D’abord parce que, bêtement, on avait le sentiment que les homos n’étaient pas dangereux pour nous, j’entends par là qu’ils allaient pas nous piquer nos copines, mais pas de bol ça arrivait souvent. Mais aussi il y avait cet aspect un peu troublant de l’attirance, parce que qu’une femme soit attirante pour un homme, ça se discute même pas, qu’un homme soit attirant pour une femme, ça nous paraissait assez normal, au moins pour ceux qui se croyaient beaux et y en avait, hélas, quand même pas mal, mais qu’un homme soit attiré par un autre homme, ça nous gênait un peu, parce que c’était extrêmement ténu la différence entre trouver quelqu’un beau et attirant et avoir envie de faire le parcours du lit avec lui. Par contre, pour les femmes nous ne faisions aucune différence entre celles qui regardaient les hommes de haut et qui du coup n’avaient pas de copains, ou alors rarement, et celles qui s’étaient mises avec une copine. Nous trouvions cela hyper normal, car sans danger pour nous, et nous les invitions volontiers parce qu’il y en avait qui étaient vraiment intéressantes, au plan intellectuel ou culturel je veux dire. Non, notre souci c’étaient les couple d’hommes, ce qui était assez rare, mais surtout ceux qui avaient des aventures entre hommes. Presque tous étaient ce qu’on pourrait appeler gentils, je dirai presque doux. C’était un peu 180° avec le macho. Comme un besoin de douceur, ce qui est assez surprenant parce que justement les femmes c’est plutôt elles qui ont ce coté doux voire tendre, alors que les hommes, à proportion, c’est plutôt rugueux, anguleux, voire dur. Bon, il nous paraissait clair qu’il y avait de la féminité chez les homos, ce qui n’est pas du tout pareil qu’efféminé qui est la caricature classique que les beaufs donnent aux homos. Bref, on acceptait volontiers mais on comprenait pas bien. D’autant plus qu’apparemment ça n’avait aucun rapport avec des comportements qui relèvent de la psychiatrie, c’était visiblement plutôt comme une chimie interne, avec des dosages variables, qui induisait cette tendance. Et pour rester dans le sujet, vu que l’homme et la femme c’est 100 % de la chimie, peut-être que nos hommes parfaits, c’était un équilibre entre les doses du macho et celle de l’homo. Pour illustrer ça en 6e au lycée notre professeur de grec nous avait dit « anthropos » embrasse aussi bien l’homme que la femme, je vous dis pas le fou rire général. Tout ça pour dire qu’on a tous des tendances machos et des tendances homos et qu’il faut faire avec. Je ne crois pas que l’éducation ait la moindre influence la dessus, par contre, l’exemple oui c’est sûr.
Revenons à notre sujet. Un peu plus haut on a dit pour le premier homme parfait, prompt à s’acclimater à tous changements. Ca n’a l’air de rien mais ça fait ressortir l’aspect souvent casanier de beaucoup d’hommes. Certes il y a des aventuriers, mais ce n’est pas du tout ça qui plait aux femmes, trop de risques trop de bosses et au final trop de galères, par contre le casanier ça leur plaît encore moins. Les femmes aiment bien le changement, de lieu en tous cas, déménagement ou départ en vacances, elles sont toujours partantes. Je ne sais pas si c’est l’attrait de la nouveauté ou un reste d’esprit nomade du temps des chasseurs cueilleurs, mais c’est un fait. En plus elles vont préférer occuper une location, par exemple pour l’été, qu’aller à l’hôtel et pourtant c’est quand même plus de boulot pour elles. Il y a comme une résistance à l’installation ou plutôt à l’encroûtement, d’une part sûrement lié à la monotonie mais aussi au fait de lever un peu le poids qui pèse sur elles. Parce que l’homme ce qu’il aime bien c’est avoir sa femme à portée de main et que même il peut la trouver les yeux fermés. Seulement ça ne donne pas une grande dynamique à une relation. Les hommes finissent toujours par trouver que c’est pas trop mal là où ils sont, le boulot qu’ils ont et même ce qu’ils pensent. Mais ça ne fait pas du tout le compte pour les femmes cet endormissement. Elles veulent un peu plus de nouveauté, de découvertes et d’échange. Dans les cours de management on vous explique que ce qui tue l’intérêt des salariés pour le travail, c’est trop tout le temps de la même chose. Pour les conjoints c’est pareil et souvent les hommes croient que leur couple bat de l’aile comme on dit, alors que tout simplement ils se sont assoupis dans une coupable mièvrerie d’ourson pelucheux.
D’un seul coup, j’ai un doute qu’en me lisant vous puissiez croire que je connais bien les hommes et les femmes. C’est pas du tout vrai. Pour les hommes je dis pas, j’en connais au moins un. Mais les femmes j’ignore totalement, comme tout le monde. Parce que il ne s’agit même pas de différence, il s’agit d’un univers à part, de complètement autre chose, comme le jour et la nuit. Les anciens ont forcément eu ce problème, qu’ils ont démêlé de manière assez correcte. Dans la légende, les hommes sont associés à l’eau, au liquide, à la mer, et les femmes à le terre au solide, à ce qui pousse. C’est vrai que les eaux et la terre sont deux mondes complètement différents et sans le moindre point commun. Cependant leurs association crée la vie, la végétation, la nature. La terre a besoin d’eau pour produire et les zones humides sont des lieux d’une particulière richesse et diversité. Zones humides, zones humides tiens ça me dit quelque chose.
Michel Costadau
Comments are closed.