« Il faut s’unir pour abolir injustice et pauvreté » chante Graeme Allwrigt dans « Le jour de clarté ».
La pauvreté est un état dans lequel l’homme mais aussi la nature jouent un rôle. L’injustice, au contraire, n’existe pas dans la nature et c’est une notion dont l’homme est le seul et unique acteur car c’est lui qui l’a inventée (dans le sens de découvrir). Nous allons donc parler de l’injustice c’est-à-dire plutôt de la justice. Pour être tout à fait clair, le récent procès du cafetier de Lavaur a fortement contribué à me faire aborder ce sujet. Nous y reviendrons donc. Dans ce texte on découvrira que l’injustice est devenue le fondement de nos démocraties, que la Justice est une institution qui ne fonctionne plus du tout correctement, et qu’il convient de considérer, voire d’adopter, de nouveaux comportements consistant à ignorer les lois, à se regrouper pour résister, tout en se débrouillant pour échapper à la Justice (ce qui est, déjà, une pratique assez répandue chez les dominants). Accessoirement on constatera que l’humanité ne fait aucun effort pour créer un monde plus juste.
Alors au travail. On va d’abord déminer un peu le terrain en éliminant quelques faux amis. En effet qu’est ce que ça peut bien être qu’une société ou un monde plus juste (on va éviter les mots creux comme équitable, durable etc. (si vous savez ce que ça veut dire, je suis preneur) inventés par les technocrates pour favoriser le commerce). La justice n’a aucun rapport avec l’égalité, l’équité, le juste partage de quoi que ce soit, et encore moins la vérité. La nature n’a rien de vrai ni d’égalitaire. Bien au contraire, elle est basée sur la différence et même ça s’appelle la diversité et c’est quelque chose que l’on tient à conserver. Seulement appliqué à l’homme ça donne un sentiment d’inégalité. Celui qui a une tache au milieu de la figure a du mal à considérer que c’est un cadeau de la diversité mais plutôt un handicap et qu’en quelque sorte ce n’est pas juste puisqu’il n’y est pour rien. Et donc on peut dire que c’est pas de bol, mais ça n’a aucun rapport avec l’injustice. Le sentiment de ce qui est juste ou pas n’a en fait aucun rapport avec la justice. Il peut y avoir des sages (dans le sens d’être capable de donner un avis éclairé) mais il ne peut pas y avoir de justes (dans le sens d’agir selon une règle de vie juste). La seule manière d’être juste c’est d’être en accord avec les lois et donc il y a, quand même, beaucoup de justes dans notre pays malgré les essais d’appropriation du terme par l’Etat voyou d’Israël. La Justice a donc seulement un rapport avec les lois édictés par les hommes (lois personnelles, d’un clan ou d’une société, on ne fait pas de différence). L’injustice est uniquement le fait que la loi ne soit pas respectée. Et le sentiment d’injustice vient de l’ostentation coupable de ceux qui se sont mis à l’abri des lois. Tout ça pour dire qu’il faut éviter de croire que l’institution judiciaire est le moins du monde amenée à rendre « la » justice : elle est seulement chargée d’appliquer la loi (évidemment c’est beaucoup moins exaltant, même si vous me dites que tout le monde le savait). Ce n’est pas notre sujet mais on peut quand même signaler qu’en fait ce sont les religions qui se sont emparées de la notion de juste et de justice, en inventant des lois divines, ce qui implique bien qu’elles reposent sur une énorme supercherie.
En matière de faux amis il y a aussi le sentiment assez répandu que l’on peut faire appel à la justice pour faire respecter son droit, pour d’une manière générale forcer à s’exécuter (payer, partir, restituer….) celui qui ne le veut pas. C’était peut être vrai il y a très longtemps mais hélas ce n’est plus ça. La Justice n’est plus du tout faite pour réparer ou effacer un préjudice (d’ailleurs on ne peut pas utiliser ce qui a été détruit, ni rendre la vie à une victime), de nos jours elle est seulement là pour punir selon une loi et pour elle il n’y a pas d’innocent, de coupable ou de victime mais seulement des gens qui ne connaissent pas la loi et c’est aussi vrai pour le plaignant que pour l’accusé. On a même inventé un horrible slogan « j’ai confiance dans la justice de mon pays » qui a eu son heure de gloire, mais la réalité est heureusement que plus personne n’a confiance dans la Justice. Clairement les gens préfèrent endurer un préjudice qu’essayer d’obtenir « justice ». Ils appellent ça la vie en société. Un exemple moderne : quand vous achetez un téléphone mobile et que vous souhaitez régler vos consommations par chèques, vous signez le document correspondant et oh surprise vous vous retrouvez avec des prélèvements sur votre compte. Bon, maintenant essayez donc d’obtenir l’application de ce que vous avez signé, vous perdrez toujours (on vous fera savoir que ce que vous avez signé n’engage que vous !).
Revenons, maintenant, sur l’aspect institutionnel de la Justice et donnons les indications de base. La Justice est l’un des trois piliers sur lesquels est bâti le pouvoir dans nos sociétés. Mais la Justice n’est pas le plus simple à faire fonctionner, car c’est celui qui fait l’équilibre entre les deux autres : l’exécutif et le législatif. Et c’est un équilibre particulièrement instable. C’est le seul contre-pouvoir officiel que nous ayons. Du coup la Justice est devenue, petit à petit, un ennemi, un obstacle pour les deux autres, ce qui a conduit à la disparition de son rôle. On peut même décrire l’état actuel de notre société comme un entente entre le législatif et l’exécutif pour supprimer le rôle de la Justice. En fait c’est d’abord l’exécutif (gouvernement et ses préfets ainsi que la gouvernance de toutes les collectivités) qui a jugé que la Justice était un obstacle. Nous avons par exemple un président qui n’est redevable devant aucune juridiction pour l’exercice de ses fonctions. Nous avons cette clause inique d’immunité parlementaire. Nous avons cette notion insupportable de responsable mais pas coupable pour tous les membres du gouvernement et des collectivités. Nous avons surtout l’avantage énorme que constituent les réseaux des dominants (il y en a quand ils ne sont pas content qui téléphonent à Hollande et d’autres qui peuvent défiler par milliers sans qu’on daigne les entendre). Comment voulez-vous que s’exerce le pouvoir de la loi pour des gens protégés par de telles murailles. Ces gens-là ont réussi à se mettre hors-la-loi, c’est-à-dire à l’abri des lois et une fois de plus l’exemple venant d’en haut, la disparition de la justice s’est opérée.
Alors est-ce que la Justice a encore du pouvoir dans notre pays ? C’est-à-dire la possibilité d’exercer son rôle de contrôle de l’application des lois. En théorie elle a le pouvoir de la loi, mais malheureusement la loi est loin d’être la même pour tous. Plus précisément il y a une seule loi mais ses effets sont extrêmement différents selon les personnes. Par exemple, une peine de 100 € n’a pas du tout le même effet sur une personne qui gagne 700 €/mois et sur celle qui en gagne 7000. On peut, clairement, dire que dans le second cas, la personne est au-dessus de la loi en question et qu’elle est en mesure de n’en tenir aucun compte. C’est d’ailleurs un des principaux objectifs des riches et des puissants que de pouvoir être au-dessus de la loi. On touche là un dysfonctionnement de l’institution judicaire, à savoir que le pouvoir de la Justice est complètement oblitéré par le fait que la loi n’est pas la même pour tous. Et pourquoi la loi n’est pas la même pour tous, tout simplement parce que le législatif dit la loi mais aussi la peine encourue pour son non-respect (ça on pourrait le changer en laissant le choix de la peine aux juges), ce qui donne une faible marge de manœuvre à la Justice pour exercer son rôle. On pourrait, bien sûr, multiplier les exemples, mais on peut établir facilement qu’en France, la loi n’est pas appliquée ou tout au moins qu’elle ne fait peur qu’aux plus faibles, ce qui est exactement le contraire du but recherché. Car des lois il y en a de toutes espèces puisqu’elles portent sur tous les aspects de notre vie quotidienne, mais d’une manière générale on décrit nos sociétés comme des Etats de droit, ce qui est censé vouloir dire que les citoyens sont protégés par des lois. En particulier les plus faibles, parce que les riches se débrouillent tout seuls (Tapie, Berlusconi, Strauss Kahn, Bongo….). Les autres pays sont censés être des Etats de non-droit dans les quels les citoyens sont « victimes » du fait du prince. Finalement, la réalité c’est que les citoyens ne sont plus du tout protégés par les lois, mais au contraire attaqués par elles. Les lois sont devenues la principale manière d’exploiter les populations (et de permettre aux riches de rester riches (ce qui explique pour quoi il se sont emparés de la classe politique et des médias) D’ailleurs les programmes électoraux ne contiennent que des propositions de lois, preuve indiscutable que «l’esprit » a disparu de nos sociétés (l’esprit c’est par exemple solidarité, respect, liberté, courage, probité, partage…..). C’est donc une dérive complète de la Justice que nous pouvons constater, à savoir que, depuis un moment, la Justice ne sert plus qu’à protéger les riches et leur richesse. Cette dérive remplit les prisons avec des pauvres alors que les riches restent dehors. Dans les faits, je ne crois pas que les riches se fassent, par exemple, plus voler que les pauvres mais le fait est que les pauvres qui volent se retrouvent en prison et que les riches qui volent restent dehors. Vous allez me dire que c’est normal puisque les pauvres ont moins et donc veulent ce qu’ils n’ont pas et que les riches ont bien assez sans avoir besoin de voler. Stop, là il vous faut atterrir mes bons amis. En effet, il est impossible de devenir riche sans pratiquer le vol, souvent l’assassinat et d’une manière générale tout ce que les lois répriment. Il n’y a pas de pire bêtise que de vouloir s’enrichir en restant dans les limites de la légalité. C’est la meilleure manière de faire une voie royale aux escrocs et profiteurs de tout genre qui eux vont s’enrichir tandis que vous resterez pauvre. Ne me parlez pas du bon fond de la nature humaine c’est une chimère comme nous l’a si bien expliqué J.J. Rousseau il y a quelque temps. Et si maintenant vous voulez une preuve imparable, il suffit de regarder ce qu’on appelle l’histoire de France, qui n’est malheureusement que le récit des luttes de pouvoir entre les riches et non l’histoire du peuple français. Mais si vous y trouvez le moindre respect des lois ou la moindre honnêteté, ne serait-ce que dans les intentions, envoyez-moi un mail tout de suite, je suis preneur (encore et toujours). Donc, clairement, les riches ont volé et volent encore mais ce ne sont pas eux qui sont en prison (il y a bien sûr des règlements de compte entre eux). C’est tout à fait injuste et ça peut même susciter un sentiment de révolte mais, encore une fois, c’est vous qui irez en prison, et c’est comme ça.
De même il est facile d’établir que la loi n’est largement pas respectée et même injuste avec, par exemple, le fait que plus la faute est grave plus les peines sont légères (on est moins puni pour avoir blanchi des milliards que pour l’agression d’une supérette pour 50 €). On peut même dire plus clairement que la loi n’est pas faite pour être respectée mais seulement pour permettre à ceux qui ne souhaitent pas la respecter de savoir à quoi il faut faire face. Ca c’est un peu fort me direz- vous parce que alors à quoi ça sert de faire des lois qui ne doivent ou ne peuvent pas être respectées. Pour comprendre pourquoi les lois ne sont pas faites pour être respectées, mais seulement pour aider les contrevenants à les contourner, c’est assez simple. En effet d’abord 90 % des lois sont inutiles. Par exemple toutes les lois sur les logements privés ou sociaux, les droit des bailleurs et celui des locataires, le montant des loyers et des charges etc. n’ont aucune espèce d’utilité et l’on se retrouve donc avec un parc de logements vides, des loyers prohibitifs, de l’exploitation (300 €/mois pour 2 m²), des expulsions pour diverses raisons sans que la notion constitutionnelle (l’esprit) de droit au logement puisse être considérée comme existante. Autre exemple, les lois sur la dépendance, montant des retraites, maison de retraite, aide à la personne, soins à domicile, euthanasie, etc. toutes ces lois ne servent strictement à rien pour le respect de la vie et de la dignité humaine mais seulement à faire du business. On pourrait aussi parler de l’accès à la connaissance, l’éducation, la formation, la laïcité qui n’ont qu’un seul but, faire que ceux qui ont le pouvoir le gardent. Toutes ces lois inutiles ne servent qu’aux usagers (propriétaires, locataires, hôpitaux, familles, communautés….) à savoir comment les détourner et faire leurs affaires. Sur les 10 % des lois restantes la majorité sont inapplicables car conjoncturelles. Ce sont des lois momentanées en fait et ce qui était interdit hier devient un jour permis ou le contraire. Et en effet, vous pouvez constater que notre pays court après les lois. Chaque événement dans la société crée une folie de « on va légiférer, renforcer, pénaliser… « . On a déjà précisé dans un autre texte que tout cela n’est que de la médiatisation pour occuper l’espace et faire croire que la société fait quelque chose. On rajoute maintenant que ça sert, aussi, à créer des lois inapplicables (et donc sans danger pour les contrevenants et autres magouilleurs). Passeports biométriques, détecteurs de fumée, travail au noir, appellation d’origine, limitation de vitesse, contrefaçons, trafics en tous genres, j’en passe et des meilleures pour expliquer que tout ça ne sert strictement à rien à part à vous abuser (parce que vous croyez qu’il y a des lois) et à m’amuser (parce qu’on respire, quand même, un parfum de liberté quand on voit des gens qui ne respectent pas la loi). Enfin les quelques % restants sont l’affaire des avocats. J’adore les notions d’abus de majorité, de témoins assistés ou de droit de vote double. Les avocats se régalent et nous on regarde passer les trains. Les US (où le droit de tuer les noirs est constitutionnel) sont très en avance sur nous dans ce domaine et si vous vous asseyez sur un banc public, à côté par exemple d’une vielle dame, faites gaffe de ne pas vous retrouver devant le juge pour tentative de racket. Ca vous fait rire mais c’est pas vraiment drôle. Voilà pourquoi j’ai annoncé que nos sociétés étaient basées sur l’injustice et on vient de l’établir.
Donc les lois ne nous protègent pas mais au fait pourquoi a-t-on des lois. Ben c’est assez facile. Les sociétés humaines se sont trouvées confrontées au problème du non-respect de certaines règles par certaines personnes ou entités. Quand une entité (individu, groupe ou population) ne respecte pas les règles et bouscule vos modes de fonctionnement (invasion des Huns par exemple), il n’y a que trois solutions : soit vous vous laissez faire (au risque de disparaître), soit vous faites la guerre (c’est, heureusement, le cas général), soit vous faites adopter (ou essayer de faire) par toutes les entités des règles de bonne conduite (c’est le concept de lois, qui sert de base à la notion de sociétés dites civilisées (qui du coup ont le droit de faire la guerre légalement !!!)). Les deux premières attitudes se passent de commentaires et vont perdurer sans mal. La troisième solution pose beaucoup de problèmes, mais nous nous intéressons seulement à l’aspect Justice du contenu des règles. Et plus précisément aux sanctions éventuelles que la société peut appliquer.
Ne rien faire n’est pas possible car la nuisance continuera (et justement le sentiment d’injustice naîtra) ; éliminer physiquement l’entité qui ne respecte pas les règles (mort, perpétuité, lourdes peines…) induit la disparition du contrat social puisque toutes les entités chercheront à se prémunir de cette élimination possible (accumulation de richesse, maffia, milices, règlement de comptes, corruption… ) et donc l’élimination physique du contrevenant entraîne la disparition de la société (c’est ce qui nous est arrivé). Dernière possibilité : appliquer aux trublions une peine de compensation de la nuisance, pour en quelque sorte effacer le préjudice et permettre à toutes les parties de reprendre une vie normale avec respect des règles (c’est la base de l’éducation). La Justice a, probablement, été pensée à l’origine pour faciliter le parcours de chacun malgré les chutes possibles. C’est une question fondamentale de savoir si, après un délit, il existe une possibilité de peine permettant de laver le délit. Aujourd’hui la réponse est, clairement, non, et le casier judiciaire, la notion de récidive et de fichage d’une personne en sont la preuve. Il n’en a pas toujours été ainsi, mais aujourd’hui nous sommes tombés bien bas à cause de cette impossibilité de laver le crime.
Pour moi, on a le droit de commettre une bêtise mais on devrait attendre de la peine qu’elle lave complètement du délit commis. Quel est l’intérêt d’effacer le délit, ben c’est de permettre de considérer que c’était une erreur de parcours, d’effectuer la peine correspondant au prix de l’erreur et de repartir comme si on n’avait rien fait. Vous allez me dire que je rêve, que certains ont un penchant pour le vice et que la société doit être impitoyable avec eux. Oh là où là, vous regardez trop la télé (et on vous a déjà dit que c’est pas du tout bon) parce que à quoi sert d’aller en prison si c’est pour que la faute que l’on a commise et pour laquelle on a payé (on a dit prison) subsiste à la sortie. A ce moment-là autant enlever des points sur un certificat de citoyenneté. Quand on récupère le certificat de citoyenneté (par exemple au bout d’un an) plus personne ne se souvient qu’à un moment on a manqué de points. J’ajoute, mais il faudrait un texte spécial pour traiter ce sujet, que ce qu’on a tendance à considérer comme un défaut incorrigible de certaines personnes (pédophilie, viol….) ne peut (et ne doit) pas être résolu seulement par la société, mais doit impliquer le tissu social, le milieu et le cadre de vie (à condition que la société ne l’ait pas détruit). Néanmoins j’insiste énormément sur cette notion de peine réparatrice, car c’est pour moi le fondement du droit de la société à punir. Si la peine n’efface pas la faute, alors c’est punir pour punir et ça n’a rien à voir avec la démocratie Je ne crois pas que c’était l’esprit des pionniers de la République. Parce que punir pour punir, non seulement ne sert à rien sauf à détruire la société, mais en plus c’est le propre de la tyrannie, pas de la démocratie. Le débat sur la peine de mort pose exactement cette question, car elle n’efface pas le crime et donc elle encourage à se mettre au-dessus des lois.
Et le cafetier de Lavaur que devient-il dans tout ça. Ca vaut le coup d’en parler parce que c’est vraiment un procès emblématique. Emblématique parce que le discours ambiant est imbibé de haine. « d’abord la 22 mais après le 16 » « avec moi ça aurait pas traîné, deux balles point à la ligne » « moi je t’aurais renvoyé tout ça chez eux directo » « personne ne fait rien » . Discours de haine ne dépassant, généralement pas le stade des mots pour la plus part des gens, sauf exception dont fait hélas partie ce pauvre cafetier. Discours de haine, relayé, entretenu par les médias et, il ne faut pas avoir peur de le dire, partie intégrante du langage de toute la classe politique. Emblématique parce que ce procès a failli ne pas avoir lieu. Le ministère a essayé par tous les moyens d’éviter qu’il y ait procès (honteux). Imaginez donc tous les procès qui n’ont pas eu lieu parce que subtilisés dès le départ par le ministère pour protéger toujours les mêmes. Emblématique, parce qu’au procès le ministère a demandé la relaxe (scandaleux). Emblématique parce qu’au cours du procès il est apparu que l’accusé était dans la catégorie des pauvres (misère intellectuelle plus que matérielle dans ce cas) et comme je vous le dis ce sont ceux-là qui vont en prison (cherchez l’erreur). Et enfin, cerise sur le gâteau, l’association de défense de la victime s’est « réjouie » de la condamnation, bien qu’il n’y ait rien à fêter, car pour une fois la loi s’est appliquée (nauséeux).
Michel Costadau
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