Est-ce que les enfants vont bientôt naitre avec un masque sur le nez ? Non bien sûr, car tout cela prend du temps et il en a fallu aussi pour que nos nageoires se transforment en mains. Néanmoins la question du masque est sur le tapis. Quand, comment, où, voila de bonnes questions.
Pour commencer quelques principes :
1 – Un masque a trois fonctions :
– d’abord éviter, si vous être contaminé, de répandre vos virus dans l’atmosphère. Le masque opère un circuit fermé, vous respirez alors vos virus en autoconsommation,
– ensuite éviter, si vous rencontrez des gens contaminés sans masques, de respirer leurs virus,
– enfin nous laisserons de côté la fonction esthétique du masque car elle est sujette à caution.
2 – Le masque est un objet à usage unique, il est neuf quand on le prend et jeté après usage. La raison principale pour le jeter est qu’il est peut-être porteur de quelques virus, c’est pour ça qu’on l’a mis, mais aussi qu’il s’est chargé au cours de son utilisation de nos propres microbes qui ne demandent qu’à se développer dans l’atmosphère chaude et humide de la respiration. De même, utiliser un mouchoir, lavable ou pas, que l’on remet dans sa poche après usage et avant l’usage suivant est une hérésie sanitaire. Donc le masque est à usage unique et jetable.
3 – La durée de son usage ne doit pas dépasser 1 à 2 heures. En effet le but est de le porter en continu et un masque sur les cheveux ou sur le cou ne sert à rien même pour 10 secondes.
Bon, avec ces principes voyons quelques situations.
4 – D’abord les sorties classiques en magasin, officines, transports, restaurants ou bureaux : par exemple les courses, le coiffeur, le médecin, la pharmacie, la banque, le café, la gendarmerie, le métro, le bus. Le fonctionnement est alors simple : vous prenez un masque dans le distributeur à l’entrée et vous le jetez dans la poubelle ad hoc en sortant. Je suis étonné qu’il n’y ait pas encore de distributeur de masques à l’entrée des super, dans les transports et dans tous les magasins qui rouvrent. Remarque : ne portez pas de masque chez le dentiste ça peut le gêner dans son travail.
5 – Ensuite chez soi, dans son véhicule ou dans son jardin : là pas besoin de masque. La rencontre occasionnelle de quelqu’un, un visiteur comme le facteur par exemple, un promeneur, un livreur nécessite seulement de rester à portée de voix. Pour rappel, pas de masque dans son lit, ni sous la douche, ni pendant le repas, ni dans la piscine, ni en fumant. Je rappelle aussi qu’il ne faut jamais ramener chez soi un masque dont on s’est servi à l’extérieur. Il convient de le jeter avant. Bien entendu, si vous organisez des réunions, des rencontres ou des parties de cartes, vous pouvez avoir en réserve une cartouche de masques à distribuer. Autre rappel : pour la pétanque pas besoin de masques.
6 – Maintenant au boulot. Deux cas possibles :
– soit vous travaillez dans un environnement collectif constant ou variable et le masque devient complètement insuffisant. La mesure nécessaire est alors le test de tout le personnel au moins deux fois par semaine. Evidemment les positifs rentrent chez eux et se surveillent, les autres peuvent travailler.
– soit vous êtes en environnement limité en nombre et complètement constant. Là on peut envisager de travailler en respectant la distance de portée de voix et un masque quotidien pour les besoin de se rapprocher d’un collègue peuvent suffire.
7 – Enfin il reste l’école. Les enfants semblent peu sensibles au virus mais sont d’excellents porteurs. Du coup l’école est un énorme lieu de brassage et de rencontre des enfants et aussi des enseignants. Bien sûr il est inenvisageable de faire porter des masques aux enfants et il semble difficile de protéger les enseignants et les parents qui vont récupérer leurs enfants après une journée en contact avec leurs camarades et vont être possiblement infectés après ce brassage. Un dépistage quotidien de tous les parents et des éducateurs doit être mis en place mais ça revient à dépister une bonne partie de la population. Tant que cela ne sera pas possible il me paraît préférable de ne pas rouvrir les écoles.
Bien entendu tout cela n’est valable que jusqu’à la disparition du virus, qui devrait normalement intervenir au mois de juin.
Michel Costadau
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