C’est en lisant « Le Christ à la carabine » de Kapuscinski que je me suis, à nouveau, interrogé sur les différents niveaux d’accès à la réalité que nous avions. Autant dans tout le volet sur les Palestiniens je suis en terrain connu : attentats sionistes, déplacements de population, et autres guerres : en gros l’Etat voyou d’Israël et son soutien occidental, autant sur l’Amérique Latine je redécouvre les bains de sang et le colonialisme US.
Ma première réaction est de me dire que la haine pour les US de cette population latine mais surtout indienne, doit être quelque chose d’énorme, car on ne fait tant de mal pendant si longtemps sans conséquences. Je me demande d’ailleurs s’il ne faut pas lire le Venezuela à cette aune-là.
Ma seconde réaction c’est l’incroyable double jeu US sur la démocratie. D’un côté, voila un pays soit disant libre, où même les policiers sont élus, défenseur acharné des droits de l’individu, et de l’autre côté, une machine à fomenter des coups d’Etat, à établir et maintenir des dictateurs, à piller les ressources en exploitant une population maintenue dans l’illettrisme.
Par quel mécanisme invisible les US sont-ils devenus la référence du monde libre, du monde démocratique ? A bien y regarder, tout dans leur histoire est antidémocratique et dictatorial. De la sanglante conquête de l’Ouest, à la chasse aux communistes, en passant par la prohibition et la Guerre de sécession, tout n’est qu’hypocrisie à base religieuse et mafieuse. Un pays uniquement basé sur l’argent. On découvre aujourd’hui, avec stupeur, que chez eux, les noirs sont encore une sous-classe sans droit de vote et d’éligibilité, que les policiers ont le droit de tirer dans le dos sans être jamais inquiétés, que la coupure entre les possédants disposant du pouvoir et les autres, obligés de vendre leur maison pour soigner leurs enfants est un fossé insondable. Et ce fossé continue à s’agrandir, l’élection de Trump par des petits blancs racistes en est la preuve.
Par quel mystère avons-nous pu être abusés à ce point.
Il faut admettre que seul un puissant et constant matraquage médiatique peut orienter ainsi nos opinions. Ce matraquage existe bel et bien et, on l’a déjà évoqué, s’appelle les médias. Les médias nous vendent seulement leur réalité. Et l’on comprend aussi pourquoi ces médias sont possédés par la finance. Hélas ce matraquage non seulement continue, bien sûr, mais clairement il concerne bien d’autres domaines que le maquillage du rêve américain. Pour moi, d’une manière symbolique, le cœur de cette bataille est le PIB.
Comment peut-il se faire que nous soyons attachés à la progression de cet indice aux mains de la finance. Qu’est-ce qui progresse quand le PIB augmente et qu’est-ce qui régresse quand il diminue. Le PIB n’empêche ni le chômage, ni la misère, ni l’insécurité. Alors à quoi sert-il ? Je pense que le système lui-même ne sait pas répondre à ces questions. C’est du domaine de la croyance. Exactement comme la conquête de l’Ouest, horrible guerre américaine mythifiée à souhait et qui n’a, en fait, pas d’autre but que la fuite en avant. La fuite en avant est la seule loi des US. La fuite en avant est le dénominateur commun de notre monde.
Par exemple, on essaie de nous maintenir dans l’idée qu’un pays, qu’une entreprise, croît quand son chiffre d’affaires augmente. Mais ces chiffres-là ne concernent que les actionnaires. Tous les jours on peut voir que la valeur d’une entreprise n’a pas de rapport avec son chiffre d’affaires. Une entreprise s’achète et se vend entre 0 et 100 fois son produit annuel. Ce qui veut dire que bien d’autres facteurs entrent en jeu pour déterminer son prix.
Tout ça pour dire que la réalité est quelque chose qui nous échappe de plus en plus. D’ailleurs, le business parle maintenant de réalité augmentée, de reality show, de réalité virtuelle. Et les médias nous proposent de la téléréalité.
Euh, est-ce que vous avez bien compris que c’est de nous qu’il s’agit.
Ma première réaction est de me dire que la haine pour les US de cette population latine mais surtout indienne, doit être quelque chose d’énorme, car on ne fait tant de mal pendant si longtemps sans conséquences. Je me demande d’ailleurs s’il ne faut pas lire le Venezuela à cette aune-là.
Ma seconde réaction c’est l’incroyable double jeu US sur la démocratie. D’un côté, voila un pays soit disant libre, où même les policiers sont élus, défenseur acharné des droits de l’individu, et de l’autre côté, une machine à fomenter des coups d’Etat, à établir et maintenir des dictateurs, à piller les ressources en exploitant une population maintenue dans l’illettrisme.
Par quel mécanisme invisible les US sont-ils devenus la référence du monde libre, du monde démocratique ? A bien y regarder, tout dans leur histoire est antidémocratique et dictatorial. De la sanglante conquête de l’Ouest, à la chasse aux communistes, en passant par la prohibition et la Guerre de sécession, tout n’est qu’hypocrisie à base religieuse et mafieuse. Un pays uniquement basé sur l’argent. On découvre aujourd’hui, avec stupeur, que chez eux, les noirs sont encore une sous-classe sans droit de vote et d’éligibilité, que les policiers ont le droit de tirer dans le dos sans être jamais inquiétés, que la coupure entre les possédants disposant du pouvoir et les autres, obligés de vendre leur maison pour soigner leurs enfants est un fossé insondable. Et ce fossé continue à s’agrandir, l’élection de Trump par des petits blancs racistes en est la preuve.
Par quel mystère avons-nous pu être abusés à ce point.
Il faut admettre que seul un puissant et constant matraquage médiatique peut orienter ainsi nos opinions. Ce matraquage existe bel et bien et, on l’a déjà évoqué, s’appelle les médias. Les médias nous vendent seulement leur réalité. Et l’on comprend aussi pourquoi ces médias sont possédés par la finance. Hélas ce matraquage non seulement continue, bien sûr, mais clairement il concerne bien d’autres domaines que le maquillage du rêve américain. Pour moi, d’une manière symbolique, le cœur de cette bataille est le PIB.
Comment peut-il se faire que nous soyons attachés à la progression de cet indice aux mains de la finance. Qu’est-ce qui progresse quand le PIB augmente et qu’est-ce qui régresse quand il diminue. Le PIB n’empêche ni le chômage, ni la misère, ni l’insécurité. Alors à quoi sert-il ? Je pense que le système lui-même ne sait pas répondre à ces questions. C’est du domaine de la croyance. Exactement comme la conquête de l’Ouest, horrible guerre américaine mythifiée à souhait et qui n’a, en fait, pas d’autre but que la fuite en avant. La fuite en avant est la seule loi des US. La fuite en avant est le dénominateur commun de notre monde.
Par exemple, on essaie de nous maintenir dans l’idée qu’un pays, qu’une entreprise, croît quand son chiffre d’affaires augmente. Mais ces chiffres-là ne concernent que les actionnaires. Tous les jours on peut voir que la valeur d’une entreprise n’a pas de rapport avec son chiffre d’affaires. Une entreprise s’achète et se vend entre 0 et 100 fois son produit annuel. Ce qui veut dire que bien d’autres facteurs entrent en jeu pour déterminer son prix.
Tout ça pour dire que la réalité est quelque chose qui nous échappe de plus en plus. D’ailleurs, le business parle maintenant de réalité augmentée, de reality show, de réalité virtuelle. Et les médias nous proposent de la téléréalité.
Euh, est-ce que vous avez bien compris que c’est de nous qu’il s’agit.
Michel Costadau
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