La saga de la présidentielle en est à l’épisode : Macron provoque Hollande avec : -création d’un mouvement, -petites phrases « il sait bien ce qu’il me doit », « je reste loyal à Hollande » et les médias ajoutent les éléments nécessaires pour créer le soit disant suspense –ambition présidentielle, -sera-t-il candidat ? Alors vous savez ce qu’il y a dessous tout ça ? Comment vous ne savez pas ? Pourtant c’est simple comme tout : si Hollande ne se représentait pas alors ce serait la porte ouverte pour d’autres candidats et certains ont déjà posé leurs pions. Voilà toute l’affaire. Seulement il y a un hic, c’est que Hollande n’a pas du tout l’intention de ne pas se représenter. Sans parler de tous les clubs financiers qui ont le plus grand intérêt à ce qu’il continue, il y a surtout le marasme que pourrait créer sa non-candidature. S’il ne représente pas, ça va être la foire d’empoigne. Macron a jeté des jalons mais Valls est en pleine action et Le Foll ou autres arrivistes vont se précipiter. Quand je dis que ça serait la grosse pagaille c’est que le cas ou un candidat PS/LR ne se représente pas n’est pas prévu par l’appareil politique. En effet soit il y a un dauphin, en général au bout du deuxième mandat, ce qui n’est pas le cas, soit c’est à coup sur une stratégie perdante puisque l’autre candidat PS/LR a beau jeu de rassembler les décombres du sortant qui s’il ne se représente pas eh bien c’est à cause de l’échec de son mandat. Imparable.
Comme vous le savez sûrement qui dit candidat dit groupe financier associé. Chaque candidat a une écurie qui cherche à ce que son jockey l’emporte. A vrai dire s’il ne l’emporte pas ce n’est pas bien grave parce que les écuries sont très perméables. Hollande a toujours une solide écurie, Sarkozy n’a pas perdu la sienne et Macron est en train de construire son groupe. On comprend d’ailleurs aisément que les autres candidats qui n’ont pas d’écurie n’ont donc aucune chance et cela tout simplement parce que ce sont les écuries qui possèdent les médias, les télés, les journaux, les radios, les sites.
Clairement l’élection présidentielle française est vraiment la plus grande invention antidémocratique de la caste politique. En effet il y a le grand écart entre le premier tour et le deuxième. Le premier est en théorie celui où les gens donnent leur opinion ce qui devrait donc se traduire par une assemblée nationale représentant ces opinions. Seulement le deuxième tour annule tout ça et c’est comme si on repartait de zéro mais pas avec les mêmes règles ce qui permet à l’un des candidats, c’est à dire au PS/LR de rafler toute la mise. On se retrouve donc avec un président au pouvoir discrétionnaire assis sur une assemblée croupion. Honnêtement moi je n’appelle pas ça la démocratie. Et vous ?
Michel Costadau
Comments are closed.