Que peut bien être un « espace de non-droit ». Est-ce par exemple un chantier, une usine où les travailleurs ne sont pas déclarés : eh non. Euh une cité où les dealers font la loi et où la police ne vient plus : non pas du tout. Alors une route où les conducteur ne respectent pas les règles de circulation : non plus. Ou une association, un groupe de personnes au sein duquel les femmes ne sont pas considérées à égalité des hommes voire harcelées : non pas du tout. Ah oui, c’est quand notre armée bombarde des hôpitaux : non, non et encore non.
Non, pour nos gouvernants, une zone de non-droit c’est la ZAD de NDDL ou la ZAD de Roybon.
Les ZAD voilà l’ennemi. Et pourtant il est clair que ces lieux sont surtout des espaces de création, de travail, de concertation et de réflexion. On y reviendra.
Seulement ce sont aussi des espaces de résistance collective et je suis sûr que c’est ça le caillou dans leurs chaussures, pointues au demeurant.
Et du coup, en réfléchissant à cette notion de résistance, je me suis rendu compte qu’elle était beaucoup plus répandue que je ne pensais. Eh oui chacune de nos maisons, de nos couples, de nos journaux, de nos familles, de nos sites, de nos réunions, sont de vrais lieux de résistance car on n’y pratique pas les valeurs du système mais la discussion, le respect, l’initiative et le partage. Et la réflexion.
En quelque sorte nous avons disséminé des ZAD partout où il y a des personnes qui ne pensent pas comme eux. Et les ZAD physiques comme Sivens ou NDDL sont la concrétisation, le passage à l’acte comme disent les psy, de notre esprit de résistance. Et c’est donc à cette occasion que le système frappe. Bien sûr les zadistes savent qu’ils se mettent en première ligne et ne sont pas surpris de prendre des coups. C’est pour ça qu’en général ils sont jeunes et en pleine forme mais bien soutenus par des plus âgés.
Cependant on pourrait croire que résister seulement dans sa tête, dans son cercle privé et entre amis ne gêne pas le système. Eh bien si, parce que c’est là que se forgent les idées et les méthodes de la résistance. Comme par exemple le respect de la nature, les actions coopératives et volontaires, les pseudo-monnaies, les alternatives à la consommation …. et le non-vote qui me paraît de plus en plus être une arme que nous devons développer.
En fait, quels sont les comportements de démarcation des acteurs dans les ZAD ?
D’abord le refus de la société marchande, c’est-à-dire celle ou l’argent permet de tout vendre et tout acheter. Les zadistes ont supprimé le pouvoir de l’argent. C’est un point fondamental. Ensuite le binôme de fonctionnement entre la liberté individuelle et les formes coopératives. Cela permet des échanges et l’entraide sans la notion de réciprocité, mais avec celle de don et de gratuité. C’est une forme nouvelle entre l’association et l’individu. Autre point caractéristique, l’absence de carcan conduit à un nomadisme important, l’expérience étant appréciée et volontiers partagée. Et l’envie de bouger est naturelle chez l’homme.
Paradoxalement, la forme des actions revêt aussi le contraire du militantisme qui se caractérise par une dichotomie entre un statut de dominé et des revendications de libération. Non, dans la zad personne n’est enchaîné à son destin. C’est par le rayonnement de son être que se forgent de nouveaux rapports aux gens et aux choses. Autre élément un peu paradoxal, la faible fréquence des grandes réunions. Non pas qu’il n’y ait pas de problèmes à résoudre, loin de là, mais surtout parce que cette notion d’AG permanente ou de vote sur les grèves ou les actions, appartient au passé et porte encore en elle le mécanisme de la prise pouvoir par quelque uns, ce qui est exactement le contraire d’une ZAD. Dans une ZAD personne n’a de pouvoir pour que chacun en ait un peu.
Une ZAD est donc avant tout une zone de liberté. Ceux qui veulent nier cette réalité ont déjà perdu la bataille de la communication. Clairement, c’est nous qui construisons le nouveau monde alors que la caste le détruit. Et en plus on fait ça gratuitement.
Non, pour nos gouvernants, une zone de non-droit c’est la ZAD de NDDL ou la ZAD de Roybon.
Les ZAD voilà l’ennemi. Et pourtant il est clair que ces lieux sont surtout des espaces de création, de travail, de concertation et de réflexion. On y reviendra.
Seulement ce sont aussi des espaces de résistance collective et je suis sûr que c’est ça le caillou dans leurs chaussures, pointues au demeurant.
Et du coup, en réfléchissant à cette notion de résistance, je me suis rendu compte qu’elle était beaucoup plus répandue que je ne pensais. Eh oui chacune de nos maisons, de nos couples, de nos journaux, de nos familles, de nos sites, de nos réunions, sont de vrais lieux de résistance car on n’y pratique pas les valeurs du système mais la discussion, le respect, l’initiative et le partage. Et la réflexion.
En quelque sorte nous avons disséminé des ZAD partout où il y a des personnes qui ne pensent pas comme eux. Et les ZAD physiques comme Sivens ou NDDL sont la concrétisation, le passage à l’acte comme disent les psy, de notre esprit de résistance. Et c’est donc à cette occasion que le système frappe. Bien sûr les zadistes savent qu’ils se mettent en première ligne et ne sont pas surpris de prendre des coups. C’est pour ça qu’en général ils sont jeunes et en pleine forme mais bien soutenus par des plus âgés.
Cependant on pourrait croire que résister seulement dans sa tête, dans son cercle privé et entre amis ne gêne pas le système. Eh bien si, parce que c’est là que se forgent les idées et les méthodes de la résistance. Comme par exemple le respect de la nature, les actions coopératives et volontaires, les pseudo-monnaies, les alternatives à la consommation …. et le non-vote qui me paraît de plus en plus être une arme que nous devons développer.
En fait, quels sont les comportements de démarcation des acteurs dans les ZAD ?
D’abord le refus de la société marchande, c’est-à-dire celle ou l’argent permet de tout vendre et tout acheter. Les zadistes ont supprimé le pouvoir de l’argent. C’est un point fondamental. Ensuite le binôme de fonctionnement entre la liberté individuelle et les formes coopératives. Cela permet des échanges et l’entraide sans la notion de réciprocité, mais avec celle de don et de gratuité. C’est une forme nouvelle entre l’association et l’individu. Autre point caractéristique, l’absence de carcan conduit à un nomadisme important, l’expérience étant appréciée et volontiers partagée. Et l’envie de bouger est naturelle chez l’homme.
Paradoxalement, la forme des actions revêt aussi le contraire du militantisme qui se caractérise par une dichotomie entre un statut de dominé et des revendications de libération. Non, dans la zad personne n’est enchaîné à son destin. C’est par le rayonnement de son être que se forgent de nouveaux rapports aux gens et aux choses. Autre élément un peu paradoxal, la faible fréquence des grandes réunions. Non pas qu’il n’y ait pas de problèmes à résoudre, loin de là, mais surtout parce que cette notion d’AG permanente ou de vote sur les grèves ou les actions, appartient au passé et porte encore en elle le mécanisme de la prise pouvoir par quelque uns, ce qui est exactement le contraire d’une ZAD. Dans une ZAD personne n’a de pouvoir pour que chacun en ait un peu.
Une ZAD est donc avant tout une zone de liberté. Ceux qui veulent nier cette réalité ont déjà perdu la bataille de la communication. Clairement, c’est nous qui construisons le nouveau monde alors que la caste le détruit. Et en plus on fait ça gratuitement.
Michel Costadau
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