On va pas terminer l’année sans faire un petit retour sur le coup de peinture du paysage politique français de cet été. En plus, comme vous, je suis souvent consterné par la pauvreté des analyses politiques. Alors on va remédier à cela en faisant le boulot des commentateurs.
Et donc, pour commencer, quelle est, actuellement, la tendance qui a pris le pouvoir politique chez nous aux dernières élections. A question simple, réponse simple : les socialistes.
Oui nous avons un gouvernement socialiste, comme avant. Explication en trois points.
Un : le président a fait partie d’un gouvernement socialiste et a même été ministre. Je ne sache pas qu’il ait jamais été copain de Sarkozy.
Deux : l’assemblée est composée majoritairement de socialistes. En effet, la plupart des députés dits LRM sont en fait d’anciens socialistes qui ont juste changé d’étiquette, car ces gens-là n’ont aucune morale. Attention, l’arrivée de quelques ministres LR et le changement de pantalon de certains députés de droite, repeints eux aussi en LRM, ne doivent pas nous troubler, ce sont seulement de fausses pistes destinées à faire croire qu’il y aurait du nouveau. Ils ont toujours fait ça.
Trois : Il est facile de voir que nous sommes dans la pure continuité du gouvernement précédent. Loi travail, Europe, CETA, augmentation des impôts, dégradation des services publics, frilosité sur le nucléaire. Kif Kif pareil.
Clairement, ce ripolinage de l’assemblée avec, comme d’habitude, un léger glissement des nouveaux socialistes vers la droite a fait d’énormes dégâts chez LR et a pulvérisé le PS, ça c’est sûr. En fait, les élections de 2017 étaient imperdables pour la droite, mais quand on a la droite la plus bête du monde, rien n’est impossible. A preuve.
Bien, bien, bien, maintenant une fois établi que nous avons un gouvernement socialiste, que la droite s’est fait avoir et que l’ancien PS est ratatiné, quelle est la suite de l’analyse ?
Première suite : dans le classico droite-gauche, l’opposition doit être portée par LR. C’est vrai que pour le moment LR se cherche, c’est le moins qu’on puisse dire, occupés à se remettre du récent désastre et à récupérer un max de FN et de conservateurs. Mais ça va venir.
Deuxième suite : Il n’y a plus personne à gauche, sauf LFI qui a du coup un espace politique gigantesque depuis le centre droit jusqu’à l’extrême-gauche. Mais que peut-il bien en faire ?
Troisième suite : la partie est terminée pour le FN qui a loupé le coche cette année, et lui et ses déclinaisons vont rester pendant quelques temps sur des strapontins sans pouvoir, parce que leurs électeurs vont aller un peu à LR et un peu à LFI.
On se résume : les nouveaux socialistes sont au pouvoir, la droite s’est fait avoir, le PS a disparu, LR, quoique encore un peu ko est l’opposition, le FN n’est plus qu’une ombre et LFI a tout l’espace de la gauche pour lui. Ça c’est une analyse, non ?
Mais voilà que pour Mélenchon c’est quasiment cornélien : il a tout l’espace mais il est vide. En attendant il fait fausse route en voulant assumer l’opposition. C’est la place de LR et il brouille les cartes en se positionnant ainsi. Soit il assume ses racines socialistes et rentre dans le gouvernement comme poil à gratter, ce qui lui a certainement été proposé, soit il fait un saut dans l’inconnu en essayant de recréer un parti « vraiment de gauche » sur les décombres du PS. Alors, entre le clown de gauche des socialistes, ou le catalyseur d’une refondation de la démocratie, les Insoumis ont de quoi s’occuper. Pour les autres c’est le train-train habituel.
Et donc, pour commencer, quelle est, actuellement, la tendance qui a pris le pouvoir politique chez nous aux dernières élections. A question simple, réponse simple : les socialistes.
Oui nous avons un gouvernement socialiste, comme avant. Explication en trois points.
Un : le président a fait partie d’un gouvernement socialiste et a même été ministre. Je ne sache pas qu’il ait jamais été copain de Sarkozy.
Deux : l’assemblée est composée majoritairement de socialistes. En effet, la plupart des députés dits LRM sont en fait d’anciens socialistes qui ont juste changé d’étiquette, car ces gens-là n’ont aucune morale. Attention, l’arrivée de quelques ministres LR et le changement de pantalon de certains députés de droite, repeints eux aussi en LRM, ne doivent pas nous troubler, ce sont seulement de fausses pistes destinées à faire croire qu’il y aurait du nouveau. Ils ont toujours fait ça.
Trois : Il est facile de voir que nous sommes dans la pure continuité du gouvernement précédent. Loi travail, Europe, CETA, augmentation des impôts, dégradation des services publics, frilosité sur le nucléaire. Kif Kif pareil.
Clairement, ce ripolinage de l’assemblée avec, comme d’habitude, un léger glissement des nouveaux socialistes vers la droite a fait d’énormes dégâts chez LR et a pulvérisé le PS, ça c’est sûr. En fait, les élections de 2017 étaient imperdables pour la droite, mais quand on a la droite la plus bête du monde, rien n’est impossible. A preuve.
Bien, bien, bien, maintenant une fois établi que nous avons un gouvernement socialiste, que la droite s’est fait avoir et que l’ancien PS est ratatiné, quelle est la suite de l’analyse ?
Première suite : dans le classico droite-gauche, l’opposition doit être portée par LR. C’est vrai que pour le moment LR se cherche, c’est le moins qu’on puisse dire, occupés à se remettre du récent désastre et à récupérer un max de FN et de conservateurs. Mais ça va venir.
Deuxième suite : Il n’y a plus personne à gauche, sauf LFI qui a du coup un espace politique gigantesque depuis le centre droit jusqu’à l’extrême-gauche. Mais que peut-il bien en faire ?
Troisième suite : la partie est terminée pour le FN qui a loupé le coche cette année, et lui et ses déclinaisons vont rester pendant quelques temps sur des strapontins sans pouvoir, parce que leurs électeurs vont aller un peu à LR et un peu à LFI.
On se résume : les nouveaux socialistes sont au pouvoir, la droite s’est fait avoir, le PS a disparu, LR, quoique encore un peu ko est l’opposition, le FN n’est plus qu’une ombre et LFI a tout l’espace de la gauche pour lui. Ça c’est une analyse, non ?
Mais voilà que pour Mélenchon c’est quasiment cornélien : il a tout l’espace mais il est vide. En attendant il fait fausse route en voulant assumer l’opposition. C’est la place de LR et il brouille les cartes en se positionnant ainsi. Soit il assume ses racines socialistes et rentre dans le gouvernement comme poil à gratter, ce qui lui a certainement été proposé, soit il fait un saut dans l’inconnu en essayant de recréer un parti « vraiment de gauche » sur les décombres du PS. Alors, entre le clown de gauche des socialistes, ou le catalyseur d’une refondation de la démocratie, les Insoumis ont de quoi s’occuper. Pour les autres c’est le train-train habituel.
Michel Costadau
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