US : 11 650 personnes sont mortes tuées par balles sur le sol américain depuis le début de l’année 2017. Je trouve que ça fait beaucoup. Surtout que ça ne compte pas les agressions à l’arme blanche, les suicides, les accidents de la route et autres. Clairement ça veut dire 11 650 meurtres, 11 650 exécutions.
La vie n’est pas tranquille aux US. En fait, c’est une société hyper-violente. Depuis les licenciements minute jusqu’aux règlements de compte en passant par la saisie de ta maison pour payer l’hôpital, rien n’est soft ni ne se passe entre gens de bonne compagnie.
En France aussi nous avons notre dose de violence, moindre certes, mais qui hélas se développe puisque nos sociétés s’américanisent.
C’est justement cette violence qui me pose question. Est-ce que nous sommes irrémédiablement condamnés à vivre dans ce registre ? Est-ce que la vie c’est la violence et le meurtre ?
La réponse n’est pas facile, c’est sûr, mais surtout les conséquences de la réponse sont à bien mesurer. Parce que si la réponse est : oui la violence est intrinsèque à la vie, et donc à l’homme, ça veut dire que les tireurs, les armuriers et autres forces de l’ordre sont dans la bonne attitude, la meurtre attitude. Ca ne te plaît pas, pan tu tires. Si c’est ça notre raison d’être, alors en fait il n’y a pas de violence, il n’y a que le déroulement normal de nos existences. Et ceux qui ne sont pas violents n’ont pas compris les règles du jeu et deviennent les perdants au profit des massacreurs.
Si la réponse est oui, ça explique aussi que l’Etat soit répressif par nature et qu’il s’efforce d’utiliser la violence à son profit, c’est-à-dire au profit de ceux qui ont le pouvoir ; et qu’il veille seulement à canaliser la violence afin qu’elle ne fasse pas éclater la société elle-même. Canaliser la violence ça veut dire payer des avocats qui expliquent que c’est la victime qui avait tort. Au résultat, ça fait beaucoup de monde en prison, mais surtout des noirs et des pauvres, comme chez nous.
Et bien sûr, surtout, si la réponse est oui, ça explique les guerres, toutes les guerres. Car seul celui qui comprend qu’il faut prendre par la force ce qu’on refuse de lui donner gentiment est dans la bonne mesure. La guerre on y reviendra dans un autre billet car ça se rapproche.
Mais est-ce que la réponse est oui ?
Car il y a en a quand même pas mal qui pensent que la violence est plutôt une erreur, un échec, une faille dans le comportement humain, parce que viscéralement l’homme est cool et relationnel et préfère le calme au déchaînement des armes. L’image du lent laboureur revenant au logis retrouver sa famille a fait le tour du monde et laisse supposer une vie calme. Ceux-là sont pour que soient rédigés des super-articles dans les constitutions et dans les lois, pour proclamer le droit de vivre et interdire de se faire justice soi-même. Avec, hélas, le résultat que l’on connaît.
Mais quand même si la réponse est : non la violence n’est pas intrinsèque à l’homme, ça veut dire que l’on a la possibilité de vivre en paix avec ses voisins, de discuter sans se battre ou alors, légalement, pour trouver une solution, d’avoir des relations avec qui on veut sans encourir les foudres de la population. Ne pas recourir à la violence serait alors l’attitude correcte, celle en accord avec les fondamentaux de l’humanité.
Seulement la réponse n’est peut-être pas non.
La vie n’est pas tranquille aux US. En fait, c’est une société hyper-violente. Depuis les licenciements minute jusqu’aux règlements de compte en passant par la saisie de ta maison pour payer l’hôpital, rien n’est soft ni ne se passe entre gens de bonne compagnie.
En France aussi nous avons notre dose de violence, moindre certes, mais qui hélas se développe puisque nos sociétés s’américanisent.
C’est justement cette violence qui me pose question. Est-ce que nous sommes irrémédiablement condamnés à vivre dans ce registre ? Est-ce que la vie c’est la violence et le meurtre ?
La réponse n’est pas facile, c’est sûr, mais surtout les conséquences de la réponse sont à bien mesurer. Parce que si la réponse est : oui la violence est intrinsèque à la vie, et donc à l’homme, ça veut dire que les tireurs, les armuriers et autres forces de l’ordre sont dans la bonne attitude, la meurtre attitude. Ca ne te plaît pas, pan tu tires. Si c’est ça notre raison d’être, alors en fait il n’y a pas de violence, il n’y a que le déroulement normal de nos existences. Et ceux qui ne sont pas violents n’ont pas compris les règles du jeu et deviennent les perdants au profit des massacreurs.
Si la réponse est oui, ça explique aussi que l’Etat soit répressif par nature et qu’il s’efforce d’utiliser la violence à son profit, c’est-à-dire au profit de ceux qui ont le pouvoir ; et qu’il veille seulement à canaliser la violence afin qu’elle ne fasse pas éclater la société elle-même. Canaliser la violence ça veut dire payer des avocats qui expliquent que c’est la victime qui avait tort. Au résultat, ça fait beaucoup de monde en prison, mais surtout des noirs et des pauvres, comme chez nous.
Et bien sûr, surtout, si la réponse est oui, ça explique les guerres, toutes les guerres. Car seul celui qui comprend qu’il faut prendre par la force ce qu’on refuse de lui donner gentiment est dans la bonne mesure. La guerre on y reviendra dans un autre billet car ça se rapproche.
Mais est-ce que la réponse est oui ?
Car il y a en a quand même pas mal qui pensent que la violence est plutôt une erreur, un échec, une faille dans le comportement humain, parce que viscéralement l’homme est cool et relationnel et préfère le calme au déchaînement des armes. L’image du lent laboureur revenant au logis retrouver sa famille a fait le tour du monde et laisse supposer une vie calme. Ceux-là sont pour que soient rédigés des super-articles dans les constitutions et dans les lois, pour proclamer le droit de vivre et interdire de se faire justice soi-même. Avec, hélas, le résultat que l’on connaît.
Mais quand même si la réponse est : non la violence n’est pas intrinsèque à l’homme, ça veut dire que l’on a la possibilité de vivre en paix avec ses voisins, de discuter sans se battre ou alors, légalement, pour trouver une solution, d’avoir des relations avec qui on veut sans encourir les foudres de la population. Ne pas recourir à la violence serait alors l’attitude correcte, celle en accord avec les fondamentaux de l’humanité.
Seulement la réponse n’est peut-être pas non.
Michel Costadau
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